Israël : Sara Nétanyahou reconnue coupable de mauvais usage de fonds publics
Israël : Sara Nétanyahou reconnue coupable de mauvais usage de fonds publics
Le Monde.fr avec AFP
L’épouse du premier ministre israélien est reconnue coupable par le tribunal de Jérusalem d’avoir fait passer indûment des dépenses de repas aux frais du contribuable.
Sara Nétanyahou, l’épouse du premier ministre israélien, lors d’une audience devant le tribunal de première instance à Jérusalem, dimanche 16 juin 2019. / POOL / UPI
Sara Nétanyahou, l’épouse du premier ministre israélien, a été reconnue coupable, dimanche 16 juin, d’avoir fait passer indûment des dépenses de repas aux frais du contribuable, selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) présent au tribunal à Jérusalem.
Initialement inculpée en juin 2018 pour fraude et abus de confiance, Sara Nétanyahou a négocié un accord qui a été accepté par le tribunal de Jérusalem. Elle a finalement été reconnue coupable d’avoir exploité les erreurs d’une autre personne et est condamnée seulement à payer une amende de 10 000 shekels (2 500 euros), ainsi que des frais de dédommagement à hauteur de 45 000 shekels (11 000 euros) à l’Etat.
L’épouse du premier ministre avait été initialement inculpée de fraude et d’abus de confiance pour avoir fait passer pour près de 100 000 dollars (environ 85 000 euros) de repas aux frais du contribuable en affirmant, faussement, qu’il n’y avait pas de cuisinier à la résidence officielle du premier ministre. Les accusations de fraude, qui auraient pu entraîner une lourde sanction, ont été ainsi abandonnées. Son procès avait été ouvert en octobre 2018.
Sara Nétanyahou, 60 ans, avait par le passé fait face à d’autres accusations. En 2016, un tribunal de Jérusalem avait accordé des dommages et intérêts à un ancien majordome de Benyamin Nétanyahou qui avait accusé le premier ministre et son épouse de mauvais traitements.
Son époux, auprès duquel elle joue un rôle important, doit, lui, être entendu début octobre pour répondre d’accusations de « corruption », « fraude » et « abus de confiance » dans trois affaires.