Oui, les Etats-Unis se sont qualifiés brillamment pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde.

FRANCK FIFE / AFP

Oui, le Stade toulousain a remporté son 20e titre de champion de France.

Francois Mori / AP

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passés à côté.

Les trois leçons du week-end

  • Cette saison, sur l’eau tu marcheras

Sans trembler dans la dernière étape, le Danois Jakob Fuglsang s’est imposé sur le Critérium du Dauphiné, sa deuxième victoire dans l’épreuve après 2017. Le leader d’Astana s’est emparé du maillot de leader lors de l’avant-dernière étape, samedi, marquée par des conditions climatiques dantesques : un énorme orage a éclaté au-dessus des coureurs, les obligeant à grimper sous la pluie et la grêle.

Cette étape très difficile, remportée par le Néerlandais Wout Poels (Ineos), a d’ailleurs laissé des traces. Deuxième du classement général, à seulement huit secondes de Fuglsang, le Britannique Adam Yates (Michelton Scott) a pourtant abandonné à quarante kilomètres de l’arrivée de la dernière étape, malade.

ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Avec cette victoire, Jakob Fuglsang poursuit son excellente saison : le coureur d’Astana a réalisé une campagne de classiques ardennaises impressionnante (troisième de l’Amstel Gold Race, deuxième de la Flèche Wallonne et vainqueur de Liège-Bastogne-Liège), et a largement contribué à la moisson de succès de son équipe cette année.

  • Un transfert retentissant, tu réaliseras

La saison de NBA est à peine terminée que déjà, l’un des transferts les plus retentissants est annoncé. Anthony Davis, qui avait dès la mi-saison annoncé son intention de quitter son équipe de la Nouvelle-Orléans, jouera la saison prochaine aux Los Angeles Lakers, aux côtés de LeBron James.

Incapable de réaliser cet échange en cours de saison, l’équipe californienne a réussi à convaincre les Pelicans de la Nouvelle Orléans. Les Lakers envoient plusieurs joueurs en Louisiane (Lonzo Ball, Brandon Ingram, Josh Hart) et offrent aussi aux Pelicans un choix de draft, qui permettra à l’équipe de choisir deux joueurs parmi les meilleurs jeunes universitaires qui débarquent dans la ligue : ils disposent maintenant du premier et du quatrième choix.

ANDY LYONS / AFP

Surtout, cet échange porte la marque de Rich Paul, l’agent d’Anthony Davis qui réussit là l’un de ses plus beaux coups. Ami et agent de longue date de Lebron James, Paul s’est imposé comme l’un des agents les plus puissants de la NBA. Sports Illustrated lui consacrait cette semaine un long portrait, qui faisait de lui « le faiseur de roi » de la NBA. Il vient de réunir sous le même maillot les deux meilleurs joueurs de son écurie, qui joueront en plus pour les mythiques Lakers.

  • Pour l’honneur de ton quartier, tu te battras

Du sable, des coups et, parfois, un ballon : voilà la recette du Calcio florentin. / STEFANO RELLANDINI / REUTERS

Bienvenue dans le monde merveilleux du Calcio florentin. Les règles de ce sport ancestral, écrites en 1580, sont simples puisqu’il n’y en a presque pas : 27 colosses dans chaque équipe qui s’affrontent sur une aire de jeu sablonneuse pendant cinquante minutes. Une balle traîne bien par-ci par-là, qu’il faut tenter d’envoyer dans des buts de chaque côté du terrain. Mais surtout, presque tous les coups sont permis.

Calcio Storico Fiorentino 2018 - Verdi vs. Bianchi - La partita
Durée : 03:43

Ce week-end, la place de Santa Croce de Florence s’est donc transformée en vaste champ de bataille, pour les demi-finales du tournoi des quatre quartiers. Dans la sueur et le sable, les joueurs s’affrontent à grands coups de mandales, de pied, de gestes plus ou moins maîtrisés empruntant qui à la lutte, qui au judo, qui à la bagarre de rue dans sa forme la plus primitive. Et quand l’honneur des quartiers est en jeu, la situation peut dégénérer : en 2017, les Bleus du quartier Santa Croce ont été disqualifiés après qu’un des leurs a frappé un arbitre, déclenchant une bagarre générale, l’intervention de la police et une victoire sur tapis vert des Blancs de Santo Spirito.

Cette fois-ci, pas d’interruption de jeu, mais ce sont de nouveau les Blancs qui ont remporté leur duel face aux Bleus. Ils affronteront le 24 juin les joueurs du quartier Santa Maria Novella pour la finale du tournoi des quatre quartiers.

L’homme du week-end : Tyson Fury

Sept mois après son match nul face à Deonte Wilder, le colosse Tyson Fury a fait son retour sur le ring, à Las Vegas, face à l’Allemand Tom Schwartz. Expéditif sur le ring (il s’est imposé dès la deuxième reprise), le Britannique a surtout amusé la galerie avant et après le combat. Son arrivée sur le ring, inspirée de celle d’Apollo Creed dans Rocky IV, avec danseuses et costume aux couleurs du drapeau américain, a donné le ton.

Quelques minutes plus tard, après avoir triomphé de son adversaire du soir, celui qu’on surnomme le « Gipsy King » a lancé un nouvel appel à son rival Wilder, à qui il réclame un nouveau combat. « Je suis venu ici pour m’amuser et faire le show pour Las Vegas. L’année prochaine, je vais partir à la chasse de Deontay Wilder. » Avant de quitter Las Vegas, Fury s’est aussi offert un petit plaisir, en chantant du Aérosmith à sa compagne pour le plus grand plaisir des fans réunis dans le Nevada.

Le chiffre du week-end : 7

C’est le nombre de finales qu’Adrian Mannarino a dû disputer pour enfin en gagner une. C’était ce week-end au tournoi sur gazon de s’Hertogenbosch, où le Français s’est imposé en finale face à Jordan Thompson (7-6, 6-3). A 30 ans, Adrian Mannarino remporte enfin le premier titre de sa carrière, dans un tournoi qui réussit très bien aux Français : les Français ont remporté quatre des cinq dernières éditions (Nicolas Mahut deux fois, Richard Gasquet l’an dernier et donc Adrian Mannarino cette année).

Les wikis du week-end

Moyen

Arrivé sur le tard au plus haut niveau, je vais entraîner l’an prochain la meilleure équipe d’Italie.

Difficile

Véritable star dans mon pays, j’ai inscrit un doublé ce week-end en Coupe du monde féminine.