En Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani se proclame vainqueur de la présidentielle
En Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani se proclame vainqueur de la présidentielle
Le candidat du pouvoir a fait une déclaration au lendemain du vote, sur la base de 80 % des bulletins dépouillés
Affiche électorale pour le candidat Ghazouani dans les rues de la capitale Nouakchott. / SIA KAMBOU / AFP
Le candidat du pouvoir à l’élection présidentielle en Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani, s’est proclamé vainqueur au premier tour dimanche 23 juin en présence du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, selon des journalistes présents.
M. Ghazouani a fait cette déclaration devant une foule de ses partisans au terme d’une veillée électorale dans la nuit de samedi à dimanche, sur la base de 80 % des bulletins dépouillés. Selon une source à la Commission électorale nationale indépendante (Céni), il recueillait 50,56 % des suffrages sur 80 % des bulletins dépouillés, alors que les compilations se poursuivaient dans la journée.
Participation en hausse
Les Mauritaniens s’étaient déplacés en nombre samedi pour élire le successeur du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz. Les bureaux de vote ont accueilli toute la journée environ 1,5 million d’inscrits (sur 4,5 millions d’habitants). A deux heures de la fermeture, le taux de participation s’annonçait plus élevé que d’habitude, « entre 45 et 51 % », selon le directeur des opérations électorales de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Plusieurs centres de vote de Nouakchott affichaient en fin de journée une participation variant entre 68 et 80 %, un taux exceptionnel pour la capitale, où l’on vote généralement moins qu’en province.
Aucun des cinq rivaux de M. Ghazouani n’a réagi dans l’immédiat à cette annonce, mais quatre d’entre eux, dont MM. Ould Boubacar et Ould Abeid, ont dénoncé lors d’une rencontre samedi après-midi des irrégularités et l’expulsion de leurs représentants de certains bureaux de vote. Mais ni la Céni ni l’équipe de campagne de M. Ghazouani n’ont relevé aucun incident significatif.
Ce scrutin doit marquer la première passation de pouvoir entre deux présidents élus dans ce pays secoué par de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008, date du putsch de Mohamed Ould Abdel Aziz, qui était alors général.