Affaire Ghosn : le siège de Renault perquisitionné
Affaire Ghosn : le siège de Renault perquisitionné
Le Monde.fr avec AFP
Cette fouille a lieu dans le cadre de l’enquête sur le financement du mariage de Carlos Ghosn au château de Versailles en octobre 2016.
Une perquisition était en cours, dans la matinée du mercredi 3 juillet, au siège du groupe Renault à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) dans le cadre de l’enquête qui concerne notamment le financement d’une soirée au château de Versailles, selon des informations de L’Express, confirmées par Le Monde.
La perquisition est menée par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Nanterre. « Le groupe Renault confirme qu’une perquisition de la police est en cours à son siège de Boulogne-Billancourt et qu’il collabore pleinement avec les autorités », a affirmé à l’Agence France-Presse un porte-parole de Renault.
Arrêté en novembre à Tokyo à l’issue d’une enquête interne de Nissan, Carlos Ghosn fait l’objet de quatre inculpations par la justice japonaise : deux pour des dissimulations de revenus dans des documents boursiers et deux pour des cas différents d’abus de confiance aggravé, dont des détournements de fonds du constructeur nippon. L’ancien PDG de Renault est actuellement libéré sous caution dans l’attente de son procès.
Mariage au château de Versailles
En France, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête sur le financement de son mariage au château de Versailles en octobre 2016. L’ancien patron est soupçonné d’avoir obtenu la location du château de Versailles et du Grand Trianon pour l’organisation de son fastueux mariage, une prestation évaluée à 50 000 euros, en contrepartie d’une convention de mécénat signée entre l’établissement public et la marque au losange.
Cette enquête concerne aussi d’autres soupçons, notamment après de nouveaux signalements réalisés par Renault fin mars concernant plusieurs millions d’euros de paiements suspects réglés par la présidence du constructeur français sous M. Ghosn.
Ces montants suspects ont été versés à la société qui distribue les véhicules du groupe Renault à Oman et ont été révélés par l’enquête interne lancée par le constructeur après l’arrestation de son ancien PDG.
Des flux financiers similaires avaient déjà été détectés chez Nissan, le partenaire japonais de Renault dont M. Ghosn était président. Ils sont soupçonnés d’avoir été utilisés pour des dépenses personnelles n’ayant aucun lien avec l’activité de l’entreprise.
A l’époque, l’entourage de Carlos Ghosn avait déclaré « dément[ir] formellement d’éventuelles malversations à Oman ».
Quand Carlos Ghosn défendait son salaire
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