L’Allemande Ursula von der Leyen élue présidente de la Commission européenne, de justesse
L’Allemande Ursula von der Leyen élue présidente de la Commission européenne, de justesse
Cette proche d’Angela Merkel a été désignée par une courte majorité avec 383 voix. Elle est la première femme à prendre la tête de la Commission.
L’Allemande Ursula von der Leyen a été élue présidente de la Commission européenne le 16 juillet. / VINCENT KESSLER / REUTERS
L’Allemande Ursula von der Leyen a été élue mardi 16 juillet présidente de la Commission européenne. Elle a été désignée par les eurodéputés par une courte majorité de 383 voix – elle devait en obtenir 374, soit la majorité des 747 membres actuellement élus à Strasbourg.
Dans sa première déclaration après son élection, elle a invité tous les députés européens à travailler ensemble « de façon constructive ».
Cette proche d’Angela Merkel, jusqu’ici ministre allemande de la défense, prendra la suite du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker en novembre. Elle est la première femme, et la première personnalité allemande depuis cinquante-deux ans, à prendre la tête de la Commission.
Ursula von der Leyen avait été désignée candidate pour la fonction suprême des institutions européennes début juillet par les Etats membres, au terme d’un sommet laborieux. Sous l’impulsion du président français Emmanuel Macron, les chefs d’Etat et de gouvernements ont décidé de faire fi de la règle du « spitzenkandidat », la tête de liste élue par les partis, qui avait prévalu pour l’élection de M. Juncker en 2014. Ils ont désigné comme leur candidat une personnalité qui n’a pas fait campagne pour les élections européennes de fin mai.
Un discours verdi
Mardi, avant le vote des eurodéputés, Mme von der Leyen avait présenté une série d’engagements clés. Elle a notamment verdi son discours, promettant en ouverture de son discours un « green deal » pour l’Union européenne dès les 100 premiers jours de son mandat.
Elle a également confirmé son soutien à la neutralité carbone en 2050 qui sera inscrite dans la « première loi européenne sur le climat » et soutenu un objectif plus ambitieux de réduction des émissions CO2 de 50 % en 2030, voire de 55 %.
Elle a aussi affirmé être « prête » à un nouveau report de la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, actuellement fixée au 31 octobre. Cette déclaration a été accueillie par les huées des eurodéputés britanniques pro-Brexit.
Enfin, elle a promis une commission paritaire, un droit d’asile européen, la reconnaissance du droit d’initiative du Parlement européen, une convention pour l’avenir de l’Europe, un système de réassurance chômage européen pour aider les pays en crise.