Francois de Rugy lors de la passation de pouvoirs au ministère de la transition écologique, le 17 juillet à Paris. / ALAIN JOCARD / AFP

L’enquête sur les travaux dans le logement de fonction de François de Rugy, ex-ministre de la transition écologique, a validé dans l’ensemble les dépenses engagées, selon le rapport du secrétariat général du gouvernement publié mardi 23 juillet. En parallèle, Matignon a annoncé qu’une « nouvelle circulaire » compléterait les règles déjà édictées, « pour renforcer le process de contrôle des travaux dans les logements de fonction ».

François de Rugy était dans la tourmente depuis la publication d’une série de révélations mi-juillet de la part de Mediapart sur son train de vie et son usage des fonds publics. Le journal a notamment fustigé la réalisation d’onéreux travaux dans son appartement de fonction.

Mediapart l’a également accusé d’avoir payé ses cotisations au parti Europe Ecologie-Les Verts avec son indemnité représentative de frais de mandat, de louer un logement à vocation sociale tout en étant au-dessus du plafond de ressources, d’avoir organisé des dîners privés avec l’argent public et d’avoir abusé des chauffeurs mis à disposition des ministres.

« Un double soulagement »

Sous pression, Rugy a fini par donner sa démission mardi 16 juillet. Cette démission représentait, selon M. de Rugy, « un double soulagement ». « Politique d’abord, parce que je sais votre compétence, votre engagement, votre sens de l’Etat, votre détermination à conduire les transformations écologiques contre toutes les inerties », avait-il déclaré à Elisabeth Borne, sa successeure.

« Mon soulagement est aussi plus personnel. (…) Si l’engagement politique apporte des satisfactions, il charrie aussi des difficultés, des douleurs même parfois, pour celui ou celle qui s’engage évidemment », et pour « l’entourage familial, ma femme et mes enfants, malmenés », avait poursuivi le député de Loire-Atlantique lors de la passation de pouvoirs.