Ligue Europa : vers une deuxième finale 100 % espagnole ?
Ligue Europa : vers une deuxième finale 100 % espagnole ?
Après le Real de Zidane qui retrouve l’Atletico en finale de la Ligue des champions, Séville pourrait rejoindre jeudi soir Villarreal en finale de la Ligue Europa : historique.
Kevin Gameiro, buteur au match aller face au Chaktar. | JANEK SKARZYNSKI / AFP
La domination espagnole sur le football européen pourrait devenir hégémonique. Deux clubs ibériques peuvent en effet décrocher leur ticket pour la finale de la Ligue Europa (C3) —Séville face au Chaktar Donetsk, et Villarreal face à Liverpool —, jeudi 5 mai. Ce qui, après la qualification, la veille, du Real Madrid de Zinédine Zidane, pour la finale de la Ligue des champions (C1), le 18 mai à Bâle, face à l’Atletico, constituerait un doublé espagnol historique.
On a en effet déjà assisté à deux finales cent pour cent espagnoles ces dernières années, la première en Ligue Europa en 2012, entre l’Atletico Madrid et l’Athletic Bilbao de Marcelo Bielsa, et la seconde en 2014, en Ligue des champions, entre les frères madrilènes du Real et de l’Atletico. Mais la même année, jamais. Ce qui, après tout, ne viendrait que confirmer la domination croissante de l’Espagne sur le football européen, première au classement UEFA, où la France est sixième. Ces dix dernières années, l’Espagne s’est ainsi arrogé la Ligue des champions à cinq reprises, dont quatre pour le seul FC Barcelone (2006, 2009, 2011, 2015), et la Ligue Europa à six reprises, dont quatre pour le FC Séville, en 2006, 2007, 2014 et 2015.
« Si Dieu le veut »
Un passé qui joue en la faveur des joueurs d’Unai Emery, favoris à domicile après le très bon nul décroché sur la pelouse du Chaktar Donetsk jeudi 28 avril (2-2). S’ils semblent avoir laissé filer la Ligua, les Sévillans ont à cœur de défendre « leur » titre. Avantage statistique, ils sont invaincus en six matchs européens contre des clubs ukrainiens (4 victoires, 2 nuls). Le Chaktar Donetsk de Mircea Lucescu entend néanmoins jouer les troubles fêtes. « Nous n’avons rien à perdre, nous avons juste quelque chose à gagner, a déclaré le milieu de terrain du Chaktar Taras Stepanenko, en conférence de presse la veille de la rencontre. Notre équipe est en excellente forme. (…) Chacun va faire ce qu’il a à faire. Et, si Dieu le veut, nous marquerons. »
Duel entre le milieu de terrain brésilien de Liverpool Lucas (à gauche) et l'attaquant de Villarreal Roberto Soldado, lors de la demi-finale aller de la Ligue Europa au stade Madrigal le 28 avril. | JOSE JORDAN / AFP
Même cas de figure pour la seconde demi-finale. Après s’être imposé 1-0 au match aller à domicile, Villarreal part favori face à l’équipe de Liverpool, même si les hommes de Marcelino García Toral se déplacent dans l’enceinte des Reds. « Avec l’aide d’Anfield [Road], on peut tout faire », a prévenu son homologue Jürgen Klopp. Porté par le public, ce dernier espère que son équipe renouvellera l’exploit accompli le 14 avril face à Dortmund, soit une victoire (4-3) arrachée après avoir été largement dominée (0-2). Il compte entre autres pour y parvenir sur le retour d’Emre Can, blessé justement lors de ce match. « Il est prêt », a assuré le coach, à faire son retour sur la pelouse.
Face à lui, il trouvera le fer de lance de Villarreal, Cédric Bakambu. Avec 9 buts en Ligue Europa, l’ancien joueur de Sochaux se trouve à une réalisation d’égaler Aritz Aduriz (Athletic Bilbao), le meilleur buteur de la compétition.