L'épave du cargo "El Faro". Le bateau battant pavillon américain et mesurant 225 mètres de longueur a été piégé par un ouragan et confronté à des vents jusqu’à 225 km/h levant des vagues de 15 mètres. | HANDOUT / REUTERS

Près de six mois après le naufrage d’El Faro dans les Bahamas, la boite noire du cargo a été localisée, a annoncé mardi 26 avril l’agence fédérale américaine de sécurité des transports (NTSB). Une équipe d’enquêteurs et de scientifiques ont repéré l’enregistreur de données (VDR) par environ 4 500 mètres de profondeur, à environ 65 kilomètres au nord-est des îles Acklins et Crooked. La « prochaine étape est de déterminer comment le VDR peut être récupéré », a précisé la NTSB dans un communiqué.

El Faro, un vieux roulier de 41 ans et 225 mètres de longueur, transportait 33 personnes lorsqu’il a sombré en plein ouragan, début octobre. Ses passagers, des Américains ainsi que cinq Polonais, ont tous disparu. L’agence fédérale avait retrouvé en novembre l’épave par plus de 4 500 mètres de profondeur et avait annoncé début février qu’elle s’apprêtait à envoyer de nouvelles équipes pour tenter de localiser la boîte noire. Dotée d’un matériel plus performant, cette nouvelle mission de recherches a débuté le 18 avril et devrait rester sur place jusqu’au 30 avril.

« Une remarquable réussite »

« Trouver un objet qui a la taille d’un ballon de basket presque 5 kilomètres sous la surface de l’océan est une remarquable réussite », s’est félicité, mardi, Christopher A. Hart, président de la NTSB. Le modèle de VDR qui équipait le navire est capable d’enregistrer les conversations et les sons du pont de pilotage du bateau, « ce qui fournira aux enquêteurs des éléments importants pour tenter de comprendre la séquence des événements qui ont conduit au naufrage ».

Le navire transportait plusieurs centaines de containers et d’automobiles depuis Jacksonville (Floride) vers San Juan (Porto Rico) lorsqu’il a envoyé son dernier message le 1er octobre, alors que l’ouragan Joaquin faisait rage. Celui-ci s’était hissé en catégorie 4, sur une échelle de 5, avec des vents soufflant jusqu’à 225 km/h et des vagues de 15 mètres. Il avait notamment causé des dégâts importants aux Bahamas.