Arnaud Montebourg, à Paris, le 9 juillet 2015. | JULIEN DANIEL / MYOP POUR "LE MONDE"

L’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg s’est dit prêt, dimanche 8 mai, à prendre « des responsabilités », si nécessaire, en vue de l’élection présidentielle de 2017. M. Montebourg fait cette déclaration dans un contexte difficile pour le président François Hollande, décrié jusque dans son camp et malmené dans les sondages d’opinion.

« S’il y a des responsabilités à prendre, dans une période où le pays s’interroge (…), je les prendrai, a déclaré M. Montebourg dans un entretien diffusé sur France 2. Mais c’est une décision difficile à prendre, elle ne se prend pas un an avant une telle échéance. Elle demande réflexion et travail, je n’en suis pas là. » Interrogé sur une possible candidature de sa part, l’ancien ministre, qui travaille désormais dans le secteur privé, a répondu : « Nous n’en sommes pas là, le moment n’est pas venu. »

La France ne va pas « mieux »

M. Montebourg se dit favorable à une primaire à gauche, qu’il qualifie d’« airbag anti-21 avril », en référence au 21 avril 2002, quand la gauche fut éliminée au premier tour de l’élection présidentielle au profit de l’extrême droite.

L’ancien ministre, qui a quitté le gouvernement en août 2014 à cause de désaccords sur la politique économique du chef de l’Etat et de son premier ministre – un départ qu’il dit ne pas « regretter » –, estime que le projet de réforme du code du travail porté par la ministre Myriam El Khomri est une loi « de moins-disant social ». S’il était député, il ne voterait pas pour ce texte, a-t-il précisé. Le gouvernement n’est pas certain d’avoir la majorité lors du vote de ce projet de loi, le 17 mai à l’Assemblée nationale, et Manuel Valls, le premier ministre, n’a pas écarté la possibilité de recourir à l’article 49-3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote.

« Le pays n’est pas dans une situation qui nous permette de constater que cela va mieux », a également lancé l’ancien député de Saône-et-Loire, en écho au « ça va mieux » insistant de M. Hollande.