Manuel Valls doit annoncer ses mesures contre la radicalisation djihadiste
Manuel Valls doit annoncer ses mesures contre la radicalisation djihadiste
Le premier ministre réunit lundi matin le Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation, afin de présenter un plan d’action du gouvernement.
Le secrétaire d'Etat chargé des affaires européennes, Harlem Désir, le premier ministre ,Manuel Valls, et la ministre de l'éducation ,Najat Vallaud-Belkacem, à Paris le 8 mai. | LIONEL BONAVENTURE / AFP
Mieux détecter les signes de radicalisation, améliorer la prise en charge des victimes de terrorisme, encourager la recherche… Le premier ministre Manuel Valls doit annoncer lundi 9 mai de « nombreuses mesures nouvelles » contre le terrorisme et la radicalisation djihadiste, alors que l’exécutif compte déjà prolonger l’état d’urgence jusqu’à fin juillet.
M. Valls réunit le Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), afin de présenter le nouveau Plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme, en présence de plusieurs ministres.
« 80 mesures plus ou moins inédites »
« Un catalogue de 80 mesures plus ou moins inédites », explique Le Parisien, selon qui le plan du gouvernement prévoit tant la mobilisation des armées sur le terrain qu’il a pour objectif d’organiser une meilleure prise en charge des victimes de terrorisme.
Matignon revendique une stratégie de lutte contre le terrorisme qui mobilise « tous les pans de l’action publique », et « pas seulement les seuls services spécialisés ou en charge de la sécurité ».
En dehors de son volet sécuritaire, le plan s’attelle également à la déradicalisation. L’objectif du gouvernement est de « doubler d’ici à deux ans les capacités de prise en charge des personnes radicalisées ou en voie de radicalisation, et de leurs familles », précise Le Parisien. Vendredi 6 mai, Le Figaro évoquait « le déploiement de 300 à 400 “psys” spécialisés et labélisés d’ici à la fin de l’année ».
Le CIPDR se dotera également d’un « conseil scientifique permanent sur la radicalisation et le terrorisme » destiné à encourager la recherche et attribuera des bourses universitaires dans ce domaine.
Un premier plan, adopté en avril 2014, avait été complété par les mesures post-attentats décidées après les tueries djihadistes de janvier et de novembre 2015.