Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains (LR), le 3 mai 2016. | THOMAS SAMSON / AFP

« La défense est une priorité absolue (…) Nos armées sont en situation d’embolie financière gravissime. » Dans une interview à paraître lundi 9 mai dans le Figaro, Nicolas Sarkozy, estime qu’un « effort sans précédent pour le budget de la défense est indispensable » et déplore un financement « erratique » au cours du quinquennat de François Hollande.

Le budget de la défense « est actuellement de 32 milliards d’euros », détaille l’ancien président. « Pour la première fois depuis 1945, la France dispose d’un budget de la défense inférieur à celui de l’Allemagne (34 milliards). Quel symbole ! Cela en dit long sur la perte d’influence de la France, sur les ambitions allemandes et le manque d’ambitions français », ajoute-t-il.

Le président du parti Les Républicains (LR), qui n’a pas encore officiellement déclaré sa candidature à la primaire à droite pour la présidentielle de 2017, prévoit de porter en 2018 ce budget à 1,85 % du PIB, contre 1,5 % aujourd’hui, soit 35 milliards d’euros, et à 41 milliards en 2022. « Notre objectif est d’atteindre les 2 % du PIB en 2022 », dit-il.

Etendre un « service militaire adapté »

Nicolas Sarkozy souhaite également étendre « le service militaire adapté, qui existe déjà en outre-mer », pour que tous ceux qui n’ont pas d’emploi ou ne suivent pas de formation à 18 ans effectuent « un service militaire adapté obligatoire d’un an ».

A l’occasion de la journée de l’Europe lundi, M. Sarkozy estime qu’il « faut un nouveau traité, un traité de refondation. C’est la proposition que la France devra mettre sur la table dès le début de l’alternance », quelle que soit l’issue du référendum sur le Brexit. L’ex-président propose ainsi « la création d’un Fonds monétaire européen et d’un secrétaire général du gouvernement économique qui agisse comme un véritable directeur du Trésor ».
Il faut également « revoir complètement la répartition des compétences entre les États et l’Union. L’Europe s’occupe de beaucoup trop de choses », déclare-t-il.

Dans le Figaro, Nicolas Sarkozy justifie par ailleurs la décision du bureau politique d’imposer le vote sur des bulletins en papier, en abandonnant le vote électronique, lors de la primaire de droite, une décision qui a ulcéré ses rivaux. « Si vous autorisez les Français de l’étranger à voter par voie électronique et pas ceux de l’hexagone et d’outre-mer, vous créez une rupture d’égalité contraire à nos principes constitutionnels », affirme-t-il.