Syrie : l’OSDH fait état de raids aériens meurtriers sur un camp de déplacés
Syrie : l’OSDH fait état de raids aériens meurtriers sur un camp de déplacés
Le Monde.fr avec AFP
L’Observatoire syrien des droits humains fait état d’au moins 28 personnes tuées et d’une cinquantaine blessées, toutes des civils, dans des raids aériens, sans préciser qui en était l’auteur.
Au moins vingt-huit personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et une cinquantaine blessées, jeudi 5 mai, dans des raids aériens contre un camp de déplacés dans le nord-ouest de la Syrie, près de la frontière turque, selon l’Observatoire syrien des droits humains (OSDH).
Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, a déclaré que les raids avaient ciblé un camp dans la province d’Idlib, contrôlée par le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida, et ses alliés rebelles. Selon l’OSDH et des militants, toutes les victimes sont des civils.
Il n’a pas précisé qui était derrière ces raids, alors que le ciel syrien est encombré par les appareils du régime et de la Russie et par ceux de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.
Le bilan pourrait s’alourdir
Selon l’ONG, le bilan des morts pourrait s’alourdir en raison de la gravité de l’état de certains blessés. Le directeur de l’agence de presse locale prorébellion Shahba Press, à Alep, a accusé le régime de Bachar Al-Assad :
« Deux avions du régime Assad ont tiré quatre missiles sur le camp situé dans le village d’Al-Kammouna. Deux missiles sont tombés tout près du camp, provoquant un mouvement de panique, et deux autres à l’intérieur, où une dizaine de tentes ont pris feu. »
Il n’y a que des civils dans ce camp et dans d’autres camps de la région, a poursuivi M. Khatib, selon qui les déplacés d’Al-Kammouna avaient fui les combats dans le nord de la province d’Alep.
Des milliers de civils en fuite
Des images diffusées par des militants sur des réseaux sociaux montrent des secouristes éteignant des flammes dévorant des tentes bleu et blanc, mais rien ne permet de vérifier les accusations contre le régime du militant syrien.
Des milliers de civils avaient fui ces dernières semaines les combats dans la province septentrionale d’Alep entre rebelles, djihadistes, régime et forces kurdes. Ils se sont installés dans des secteurs bordant la frontière de la Turquie, qui a refusé jusqu’ici de les laisser passer.
Plusieurs camps de déplacés, abritant des dizaines de milliers de personnes, ont été établis dans les régions nord du pays près de la frontière turque notamment dans les provinces d’Alep et d’Idleb.
Mercredi, les Etats-Unis et la Russie venaient d’annoncer avoir scellé un accord la veille au soir pour étendre la cessation des hostilités à Alep, soumise à d’intenses combats entre le régime et les rebelles depuis le 22 avril.
La guerre en Syrie a fait plus de 270 000 morts et des millions de réfugiés et de déplacés depuis mars 2011.