Diego Ulissi franchit en tête la ligne d’arrivée à Asolo, le 18 mai 2016, au terme de la 11e étape du Tour d’Italie. | LUK BENIES / AFP

Bob Jungels, porteur du maillot rose du Giro, a fait forte impression. Le jeune coureur luxembourgeois a fini en trombe la 11e étape du Tour d’Italie, cependant remportée par l’Italien Diego Ulissi, mercredi 18 mai, à Asolo, dans le nord du pays.

Fidèle à l’adage voulant que l’attaque soit la meilleure défense, Jungels a pris les devants. Esseulé dans le groupe des favoris, le coureur de 23 ans a contré un démarrage du deuxième du classement, le Costaricain Andrey Amador, et a poursuivi son effort.

Si Amador a semblé rester sur la réserve, Jungels s’est dépensé sans compter dans les 12 derniers kilomètres alors que l’écart plafonnait à une douzaine de secondes. Généreux, le Luxembourgeois a roulé sans retenue jusqu’à la petite cité artistique d’Asolo, où vécurent des grands peintres vénitiens (Lotto et Giorgione).

Sur la ligne, le maillot rose a été devancé logiquement par Ulissi, revenu sur le duo aux 3 kilomètres au bénéfice d’une courte montée, et par Amador. Son audace, à défaut de son sens du calcul dans un final très tactique, a été récompensée par 13 secondes (et 4 secondes de bonification) grignotées sur les favoris.

Ulissi récidive

« Quand Amador a attaqué, j’ai dû réagir. J’ai été un peu surpris de voir l’écart, a expliqué le Luxembourgeois, qui cherchait à gagner du temps et jouait aussi la victoire d’étape. Mais, quand Ulissi est revenu, j’ai compris que ce serait très compliqué. »

A 26 ans, déjà vainqueur d’une étape dans ce Tour d’Italie 2016, Ulissi est catalogué parmi les puncheurs d’élite, surtout dans le Giro. A Asolo, le Toscan s’est imposé pour la sixième fois, huit jours après son succès de Praia a Mare, tout au sud du pays.

L’étape, entamée tambour battant (51,4 km dans la première heure), s’est débridée après une chute collective et massive, à 27 kilomètres de l’arrivée, qui a retardé notamment plusieurs équipiers de Jungels (Brambilla, De La Cruz, Verona), ainsi que le grimpeur italien Domenico Pozzovivo. La perte, pour « Pozzo », s’est élevée finalement à 1 min 17 sec sur la quasi-totalité de ses rivaux directs au classement.