Il s’est adressé aux « sans grade, [aux] sans carnet d’adresses, [aux] exclus du système, ceux pour qui la liberté est une opportunité de casser le plafond de verre qui fige leur destin ». Lors d’une réunion publique à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), François Fillon, candidat à l’investiture présidentielle à droite, s’est posé mardi 7 juin en défenseur de « la vraie justice sociale ».

L’ancien premier ministre, critiqué pour ses orientations libérales, s’est employé à gommer les aspérités d’un programme économique prévoyant une baisse drastique de 110 milliards d’euros des dépenses publiques.

Mêmes termes que Sarkozy en 2012

Il s’est notamment engagé à redonner « 10 milliards d’euros de pouvoir d’achat supplémentaires » aux classes moyennes « après le matraquage des années Hollande ». Le député de Paris entend rétablir l’universalité des allocations familiales, porter le plafond du quotient familial à 3 000 euros et supprimer la cotisation salariale maladie « afin d’augmenter le salaire net des classes moyennes ».

En avril 2012, dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, Nicolas Sarkozy s’était exprimé dans les mêmes termes, disant « parler aux petits, aux sans grade », un emprunt à Victor Hugo.