Resté très longtemps en première position des classements de placements sur moyenne et longue période, le logement à Paris n’est plus que sur la troisième marche du podium sur cinq et dix ans. | AFP/PIERRE VERDY

Sur le long terme, l’immobilier coté en Bourse a jusqu’ici été le meilleur placement pour un épargnant, révèle une étude de l’institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) publiée le 31 mai. Celle-ci compare les performances d’une série de placements sur cinq, dix, quinze, vingt, trente et quarante ans en prenant en compte l’immobilier sous toutes ses formes (logement, bureaux, sociétés foncières cotées, sociétés civiles de placement immobilier) et les autres classes d’actifs (monétaire, assurance-vie, obligations, actions, or).

Rendement annuel sur vingt ans
Les foncières à la fête
Source : IEIF

En comparant les taux de rendements, l’IEIF aboutit à la conclusion que, sur quasiment toutes les périodes considérées, il était plus rentable d’acheter des actions de sociétés foncières cotées en Bourse. « Un succès étroitement lié à la création du statut SIIC [société d’investissement immobilier cotée] en 2002 », commentent les auteurs de l’étude. Cette réforme a incité les sociétés foncières à gérer plus activement leur patrimoine, à s’endetter davantage pour financer leurs acquisitions et à verser de généreux dividendes. Une particularité qui a fait le bonheur des actionnaires à la recherche de revenus réguliers.

Rendement annuel sur trente ans
La Bourse l'emporte sur long terme
Source : IEIF

Resté très longtemps en première position des classements sur moyenne et longue période, le logement à Paris n’est plus que sur la troisième marche du podium sur cinq et dix ans. Un fléchissement qui s’explique par la consolidation du marché immobilier parisien ces dernières années.

Décevantes et très volatiles sur les quinze dernières années, les actions dominent néanmoins le classement sur trente ans. Les SCPI (société civile de placement immobilier), quant à elles, ont souffert dans les années 1990 de la profonde crise du marché des bureaux. Mais ce placement a retrouvé son attrait auprès des particuliers, grâce à la mise en place d’une gestion plus active des patrimoines qu’elles détiennent depuis une quinzaine d’années.

L’assurance-vie, le livret A et les Sicav monétaires connaissent un recul des performances au fur et à mesure que la durée de détention se raccourcit. Quant à l’or, il brille par sa volatilité, mais reste peu attractif sur longue période et offre des performances inférieures à l’inflation sur cinq ans.