Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale disparaît
Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale disparaît
Des députés écologistes ont rejoint le groupe socialiste, dénonçant une « dérive sectaire » d’Europe Ecologie-Les Verts.
Francois de Rugy, en août 2015 à Paris. | KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Six députés écologistes, « réformistes », quittent le groupe créé en 2012 pour rejoindre les socialistes, ont annoncé, jeudi 19 mai, Bruno Le Roux, président du groupe PS, et François de Rugy, ex-Europe Ecologie-Les Verts (EELV).
« Élus au lendemain de l’élection de François Hollande, dans une majorité rassemblant socialistes, écologistes et radicaux de gauche, nous agissons depuis 2012 au sein de groupes parlementaires distincts. Depuis lors, une dérive sectaire a saisi EELV, concrétisée par le départ brutal et unilatéral du gouvernement », déclarent-ils dans un communiqué commun.
Plus assez de députés pour former un groupe
Les écologistes réformistes constitueront, au sein d’un groupe « socialiste, écologiste et républicain », une composante « libre de ses positions » sous la houlette de Véronique Massonneau, qui devient vice-présidente de ce groupe recomposé, précise le communiqué.
En quittant le groupe, François de Rugy, Eric Alauzet, Christophe Cavard, François-Michel Lambert, Véronique Massonneau et Paul Molac entérinent de fait la disparition du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Après ces départs, le groupe n’est plus composé que de neuf membres, et il faut 15 pour former un groupe.
François de Rugy avait été désigné à la vice-présidence de l’Assemblée nationale le 27 mai pour remplacer Denis Baupin, contraint de démissionner après des accusations d’agressions et de harcèlement sexuels. Il est le chef de file de la tendance « pro-gouvernementale » des écologistes.
Les « réformistes » s’opposent depuis plusieurs moins aux « contestataires », qui jouent la stratégie de la rupture autour de Cécile Duflot. Leurs différends se sont accentués avec la démission forcée de Denis Baupin, devenu pro-gouvernemental.