Pierre Gattaz à Paris, le 26 mai. | YAN RABANIER POUR LE MONDE

Dans un entretien accordé au Monde, publié lundi 30 mai, le président du Medef, Pierre Gattaz, a attaqué la CGT et son secrétaire général, Philippe Martinez, décrivant un syndicat à la « dérive », qui « se radicalise, se politise ». « Pour moi, le sigle CGT est égal à chômage », a-t-il ajouté, estimant encore que le syndicat se comportait « un peu comme des voyous, comme des terroristes ».

Il a également exhorté le gouvernement à ne pas reculer sur le projet de « loi travail », sans quoi le Medef pourrait quitter la table des négociations. Des propos virulents qui n’ont pas manqué de faire réagir le monde politique.

Lire l’intégralité de l’entretien (en édition abonnés)  : Pierre Gattaz : « Le sigle CGT est égal à chômage »
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« Non je ne partage absolument pas ces mots de Pierre Gattaz, je n’emploierais absolument pas ces mots. Ce qui est important, c’est que cette réforme est bonne donc elle doit aller au bout du processus parlementaire », a déclaré la ministre à l’origine du projet de loi réformant le code du travail.

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« Ces propos sont inacceptables dans le dialogue social comme dans notre République, a fortiori alors qu’elle a été durement éprouvée par des attentats ces derniers mois. Nous exigeons qu’il retire immédiatement ces propos indécents et présente ses excuses aux partenaires sociaux, ainsi qu’aux victimes du terrorisme et à leurs familles. Nous demandons au gouvernement de condamner fermement les propos inqualifiables de M. Gattaz. »
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