Gaston Flosse, le 28 septembre 2014. | AFP/GRÉGORY BOISSY

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a annoncé jeudi 2 mai avoir saisi la justice concernant les déclarations du patrimoine mobilier de l’ancien président et ancien sénateur de la Polynésie française, Gaston Flosse. Le parquet peut maintenant décider d’ouvrir une enquête judiciaire comme il l’a déjà fait, notamment pour d’autres parlementaires.

Selon l’HATVP, il existe « un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de ces déclarations, du fait de l’omission d’une partie substantielle de son patrimoine mobilier ». C’est l’examen des déclarations de situation patrimoniale établies par M. Flosse en 2014 sous l’effet des lois sur la transparence consécutives à l’affaire Cahuzac qui a conduit la Haute Autorité à saisir le procureur de la République de Paris.

Deux ans d’inéligibilité

Fin février, l’ancien sénateur (UMP puis DVD), âgé de 84 ans, était déjà condamné par la cour d’appel de Papeete à dix-huit mois de prison avec sursis, 16 700 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics dans une affaire d’écoutes et de filatures.

Cette décision de justice a mis un coup d’arrêt à la carrière politique du « vieux lion » – surnom donné par ses partisans comme ses adversaires –, alors qu’il avait plusieurs fois annoncé son intention de se présenter aux élections territoriales de 2018.

Il était déjà sous le coup d’une peine d’inéligibilité de trois ans, pour une affaire de détournement de fonds publics portant sur des emplois fictifs, ce qui lui avait fait perdre le pouvoir en septembre 2014, au profit de son dauphin, Edouard Fritch, avec lequel il s’est depuis brouillé.