Présidentielle américaine : Hillary Clinton rattrapée par ses courriels
Présidentielle américaine, J-165 : Hillary Clinton rattrapée par ses courriels
De l’affaire de l’adresse électronique privée de la candidate démocrate au licenciement par Donald Trump d’un stratège républicain, l’essentiel de la campagne américaine.
Le fait du jour
La candidate démocrate Hillary Clinton lors d’un meeting, le 25 mai 2016 à Salinas, en Californie. | John Locher / AP
Le supplice se poursuit pour Hillary Clinton. Mercredi 25 mai, le Washington Post a révélé le contenu d’un audit indépendant demandé par le département d’Etat à propos du dossier controversé du serveur et de l’adresse privés utilisés par la favorite de la course à l’investiture démocrate lorsqu’elle dirigeait la diplomatie américaine, de 2009 à 2013. Les conclusions de l’audit sont cruelles et affaiblissent les lignes de défense de l’ancienne First Lady. Au terme de ses investigations, le contrôleur général saisi de cette affaire n’a pas trouvé en effet d’éléments témoignant que Mme Clinton avait demandé un feu vert pour le dispositif dérogatoire qu’elle avait mis en place après sa nomination. Si les instances compétentes avaient été saisies, « elles ne l’auraient jamais approuvé », écrit-il. L’intéressée a toujours assuré, avant de reconnaître « une erreur », qu’elle avait suivi les règles. « Cela prouve qu’on ne peut pas la croire », a réagi le « speaker » (président) de la Chambre des représentants, Paul Ryan.
La citation du jour
« Préparez des informations sur HRC [Hillary Rodham Clinton]/Whitewater aussi vite que possible. »
L’équipe de campagne du futur candidat républicain, Donald Trump, compte attaquer la favorite de la course à l’investiture démocrate sur le scandale immobilier qui avait terni les premiers mois passés par le couple à la Maison Blanche après l’élection de Bill Clinton, en 1992. Elle a demandé mercredi 25 mai des notes à la direction républicaine, mais cette requête a été envoyée par erreur à un journaliste du site Politico, Marc Caputo, alors que la porte-parole de M. Trump, Hope Hicks, pensait l’avoir adressée à l’un de ses supérieurs, Michael Caputo.
La vidéo du jour
Donald Trump Takes a Shot at Susana Martinez in Albuquerque
Durée : 01:08
En meeting à Albuquerque, mardi 24 mai, le futur candidat républicain, Donald Trump, a vivement attaqué la gouverneure du Nouveau-Mexique, Susana Martinez, qui avait argué d’un agenda serré pour ne pas se rendre à cette réunion politique. En stigmatisant Mme Martinez, M. Trump a cependant touché deux électorats avec lesquels il est en difficulté : les femmes et les Latinos. La gouverneure, qui avait soutenu initialement le sénateur de Floride Marco Rubio, a reçu de nombreux signes de soutien.
The truth is @ Gov_Martinez is one of the hardest working and most effective Governors in America. https://t.co/QcADopQCYe
— marcorubio (@Marco Rubio)
Politicians talk. Governors lead. @Gov_Martinez is a leader and the future of our party. https://t.co/qpq9ycOJib
— JebBush (@Jeb Bush)
Le chiffre du jour
Onze Etats contrôlés par des gouverneurs républicains ont décidé de poursuivre en justice l’administration Obama après l’envoi aux établissements de l’enseignement public d’une circulaire prônant l’usage par les transgenres de toilettes réservées au sexe auquel ils s’identifient. Des gouverneurs républicains (Dakota du Sud, Géorgie) se sont opposés ces derniers mois à des lois votées par les Etats obligeant les transgenres à recourir aux toilettes correspondant à leur sexe de naissance. Alors que les deux candidats à l’investiture démocrate, Hillary Clinton et Bernie Sanders, sont favorables à la directive, le futur candidat républicain juge que la décision doit relever des Etats.
La photo du jour
Le candidat démocrate Bernie Sanders à son arrivée à un meeting à Cathedral City, en Californie, le 25 mai 2016. | Damian Dovarganes / AP
A suivre
Le futur candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre, Donald Trump, a licencié mercredi 25 mai un stratège républicain réputé, Rick Wiley, quelques semaines seulement après l’avoir embauché. Selon l’entourage de M. Trump, M. Wiley n’était chargé que d’une mission temporaire. D’autres sources, selon la presse américaine, évoquent une incompatibilité d’humeur avec le directeur de campagne de M. Trump, Corey Lewandowski. Le magnat de l’immobilier, qui a remporté la course à l’investiture républicaine avec une équipe réduite et peu expérimentée, doit impérativement mettre sur pied une structure plus importante et plus chevronnée pour pouvoir répondre aux défis de la campagne à venir.