Tafta : « il ne peut pas y avoir d’accord de traité transatlantique », déclare Manuel Valls
Tafta : « il ne peut pas y avoir d’accord de traité transatlantique », déclare Manuel Valls
Pour le premier ministre, le traité « ne va pas dans le bon sens » et pourrait faire « le lit des populismes ».
French Prime Minister Manuel Valls attends the "Banquet Republicain" organised by Seine-Maritime departmental councilor Marie Le Vern, on June 26, 2016 in Belleville-sur-Mer, northwestern France. / AFP / CHARLY TRIBALLEAU | CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Manuel Valls a estimé dimanche 26 juin à Belleville-sur-Mer (Seine-Maritime) qu’« il ne peut pas y avoir d’accord de traité transatlantique » de libre-échange entre l’UE et les États-Unis. Cet accord, appelé Tafta, « ne va pas dans le bon sens », a annoncé le premier ministre devant des militants PS :
« Dorénavant, aucun accord de libre-échange ne doit être conclu s’il ne respecte pas les intérêts de l’Union. L’Europe doit être ferme. La France y veillera. Et moi je vous le dis franchement, il ne peut pas y avoir d’accord de traité transatlantique. »
Cet accord sur le Tafta « imposerait (...) une vision qui ferait le lit non seulement des populismes, mais tout simplement une vision qui serait mauvaise pour notre économie », a-t-il poursuivi. Il a dénoncé au passage le « choix dramatique » qu’a représenté la suppression des quotas laitiers et égratignant l’ancien ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite en vue de la présidentielle de 2017.
La France avait déjà durci le ton
Négocié dans le plus grand secret depuis mi-2013, l’accord vise à supprimer les barrières commerciales et règlementaires entre l’UE et les États-Unis pour créer une vaste zone de libre-échange censée doper l’activité économique. Mais il est décrié pour son manque de transparence et l’impact qu’il pourrait avoir sur l’agriculture et l’environnement.
En avril, Manuel Valls avait déjà durci le ton concernant le Tafta, à l’occasion d’un nouveau round de négociations entre l’Europe et les Etats-Unis. Le premier ministre avait alors prévenu que le projet de traité de libre-échange transatlantique ne serait pas conclu sans garanties sur la santé et l’environnement. « Je veux être très clair : il ne pourra pas aboutir s’il n’apporte pas les garanties que le niveau d’exigence que nous avons en France pour la santé et l’environnement de nos concitoyens sera maintenu », avait-il déclaré.
Tafta, TTIP : où en est le projet de traité transatlantique ?
Durée : 05:00