Emmanuel Macron anime le premier meeting de son mouvement politique En marche ! dans la salle de La Mutualité à Paris, mardi 12 juillet 2016. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH POLITICS POUR "LE MONDE"

Rythmé par les déclarations de rupture et de provocations, le meeting d’Emmanuel Macron de mardi soir a suscité des réactions peu amènes, mercredi 13 juillet. Interrogée sur France Inter, la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a vu dans le ministre de l’économie un « personnage sans trop de loyauté vis-à-vis de ceux qui l’ont aidé ».

Mme Hidalgo s’est aussi dite « étonnée » face à « quelqu’un qui se présente comme antisystème » alors qu’il est « énarque, qu’il vient d’une banque d’affaires, a été conseiller du président de la République et a mis [en place] une bonne partie de la politique économique du pays, qui n’a pas produit d’effet et était plutôt en soutien de l’austérité ».

Un point de vue partagé par la ministre Emmanuelle Cosse, qui a jugé sur France Info « un peu faciles les critiques antisystème, quand on est totalement du système ».

« Quand on est ministre, on agit »

« Par respect pour les autres ministres, il faut que Macron travaille », a commenté sur RMC sa collègue du gouvernement, la ministre de la fonction publique, Annick Girardin. « Quand on est ministre, on agit, on ne parle pas au futur », a appuyé, sur la même chaîne, le garde des sceaux, Jean-Jacques Urvoas.

A droite aussi, le « cas Macron » a provoqué quelques commentaires, parfois ironiques. Comme celui de Benoist Apparu : « Quel est son bilan ? Les cars. Les Français attendent plus d’un ministre », a réagi le député Les Républicains, sur LCI.

Pour son collègue Thierry Mariani, « le double jeu de Macron est d’une totale hypocrisie », car il tient « un discours de droite en étant ministre d’un gouvernement de gauche auquel il s’accroche ».

« Macron n’a pas intérêt à annoncer lui-même sa démission et sa candidature »
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