Hillary Clinton et son tailleur bleu, lors de la convention démocrate à Philadelphie (Pennsylvanie), mercredi 27 juillet | ALEX WONG / AFP

Dans l’arène politique où l’image est primordiale, la papesse de la mode Anna Wintour, rédactrice en chef de l’édition américaine du magazine Vogue, conseille Hillary Clinton pour ses tenues vestimentaires, a révélé, jeudi 28 juillet, le site Business of fashion. La candidate démocrate à la présidence américaine arbore la plupart du temps des vestes très colorées et un pantalon assorti ou plus sombre. Ce qui rappelle un peu les tenues d’Angela Merkel. En revanche, Mme Clinton opte presque toujours pour des designers américains.

Le site Business of Fashion assure que, contrairement à bon nombre de célébrités qui se font prêter ou donner des tenues, tous les vêtements d’Hillary Clinton sont payés rubis sur l’ongle et passent dans ses frais de campagne. « Trump a un budget, Sander aussi, Hillary également », affirme Corey Samuel Roche, qui conseille bon nombre d’hommes politiques aux Etats-Unis sur leur tenue vestimentaire.

De son côté, le candidat républicain Donald Trump a également fait appel par le passé à un professionnel du style, Philipp Bloch, qui a vendu ses services à une brochette de stars comme Beyonce, Halle Berry, Jennifer Lopez, Jim Carrey… Donald Trump qui a toujours eu une faible, depuis longtemps, pour les costumes Brioni – la marque italienne rachetée en 2011 par le groupe Kering – ne jure que par cette griffe. Dans son ouvrage « Trump : Pensez comme un milliardaire » publié en 2004, il assurait que c’était déjà sa marque préférée aussi bien pour ses costumes, vendus pour les meilleurs marchés à 3 500 euros que pour ses chemises. Il expliquait dans cet ouvrage que la direction de Brioni les lui offrait du temps où il animait l’émission de téléréalité « The Apprentice » sur le réseau NBC, en 2004. Mais depuis, assure Donald Trump, il paie ses costumes sur ses propres deniers.

Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, mercredi 27 juillet à Tampa (Floride) | Evan Vucci / AP

La petite robe rose d’Ivanka Trump

On est jamais aussi bien servi que pas soi-même. Ivanka Trump, la fille de Donald Trump montée sur scène pour faire la promotion de son père lors de la convention nationale républicaine, fait tout simplement sa propre publicité puisqu’elle porte les robes qu’elle a dessinées. En ayant soin de bien d’indiquer les points de vente de sa marque sur les réseaux sociaux, ce qui lui a permis de vendre comme des petits pains chez Macy’s la petite robe rose à 138 dollars (124 euros) qu’elle portait à cette occasion…

Ivanka Trump venue faire la promotion de son père lors de la convention nationale républicaine, le 21 juillet | MIKE SEGAR / REUTERS

Les vêtements peuvent parfois devenir un réel sujet de polémique. L’ancien premier ministre britannique David Cameron a été épinglé pour avoir utilisé l’argent des contribuables pour se payer un « consultant d’image » et un conseiller spécial pour sa femme, afin qu’ils soient tous deux élégamment vêtus.

Pour Corey Samuel Roche, les politiques ne doivent pas être habillés de façon trop ostentatoire. « Il ne faut pas dépenser trop d’argent », dit-il à Business of fashion. La bonne mesure pour un homme politique américain consiste, selon lui à porter un costume de marque américaine, à 1 000 dollars pièce, comme Brooks Brothers par exemple.

Barak Obama a pour sa part opté pour le tailleur américain Martin Greenfield – à moins de 2 000 dollars le costume – tandis que l’on a pu voir par le passé Bill Clinton arborer des vestes Armani à plus de 12 000 dollars.

Les chaussures de la première ministre britannique, Theresa May, le 25 juillet, lors de son déplacement à Belfast (Irlande du Nord) | PAUL FAITH / AFP

Pas de folie dans les tenues vestimentaires des politiques. Les plus grandes extravagances pourraient venir des souliers de la nouvelle locataire du 10 Downing Street à Londres. Theresa May pourrait garder, même en étant première ministre, son goût pour les chaussures excentriques.