Mort d’Adama Traoré : la contre-autopsie n’a mis en évidence « aucune trace de violences »
Mort d’Adama Traoré : la contre-autopsie n’a mis en évidence « aucune trace de violences »
Le Monde.fr avec AFP
Une demande de contre-expertise avait été déposée par la famille du jeune homme, mort le 19 juillet lors de son interpellation.
La mort du jeune homme de 24 ans avait entraîné plusieurs nuits de violences à Beaumont-sur-Oise et dans les communes voisines. | THOMAS SAMSON / AFP
La nouvelle autopsie effectuée mardi sur le corps d’Adama Traoré, mort le 19 juillet lors de son interpellation dans le Val-d’Oise, n’a mis en évidence « aucune trace de violences susceptible d’expliquer le décès » du jeune homme, a annoncé jeudi 28 juillet le procureur de la République de Pontoise.
Selon le procureur, « l’explication de la cause du décès ne pourra être apportée qu’avec l’ensemble des analyses [bactériologie, toxicologie, anatomopathologie] », dont les résultats sont attendus « dans le courant du mois d’août ». « Lorsque les secours sont intervenus, la température du jeune homme était très élevée, et c’était un jour de canicule », a rappelé le procureur.
Le premier rapport d’autopsie avait souligné « un phénomène infectieux sur plusieurs organes », notamment les poumons et le foie, et « l’absence de violences de nature à entraîner le décès », qui reste inexpliqué.
« Bavure »
La justice avait accédé à la demande de contre-expertise déposée par la famille d’Adama Traoré, qui accuse les gendarmes qui ont procédé à son interpellation de « bavure ». « Ce n’est pas pour contester la première autopsie, mais pour qu’on sache tout, qu’on arrête les fantasmes de part et d’autre. (…) Je veux que la famille sache la vérité », avait justifié son avocat.
Aux cris de « Justice pour Adama », entre 1 500, selon la police, et 5 000 personnes, selon le service d’ordre avaient participé vendredi à Beaumont-sur-Oise à une marche blanche qui a pris des allures de manifestation. Deux enquêtes sont menées parallèlement par la section de recherches et l’inspection générale de la gendarmerie.
La mort d’Adama Traoré avait entraîné plusieurs nuits de violences à Beaumont-sur-Oise et dans les communes voisines.