Sans l’UE, le Royaume-Uni va subventionner l’agriculture et la recherche
Sans l’UE, le Royaume-Uni va subventionner l’agriculture et la recherche
Le Monde.fr avec AFP
Suite au Brexit, le gouvernement britannique veut suppléer aux subventions de l’Union européenne, en accordant une enveloppe d’environ 5,2 milliards d’euros par an aux agriculteurs, chercheurs et projets d’infrastructures.
Le gouvernement britannique prévoit de verser aux agriculteurs, aux chercheurs et aux projets d’infrastructures les mêmes subventions que celles accordées par l’Union européenne (UE), selon une mesure annoncée samedi 13 août. Ainsi, le Royaume-Uni espère endiguer les craintes de ces secteurs nées du vote favorable au Brexit le 23 juin.
L’enveloppe totale pourrait se monter à environ 4,5 milliards de livres (5,2 milliards d’euros) par an, selon le ministre des Finances Philip Hammond. Elle concerne le secteur agricole jusqu’en 2020, les projets d’infrastructures approuvés avant le budget rectificatif d’automne dernier, ainsi que les projets de recherche universitaires couverts par Horizon 2020, un programme européen pour la recherche et l’innovation.
Lors de la campagne référendaire, les tenants du maintien du Royaume-Uni dans l’UE avaient précisément mis en exergue les bénéfices financiers que retirent des secteurs-clés comme l’agriculture et la recherche scientifique de l’appartenance de leur pays au bloc.
Un projet de complexe consacré à la recherche sur le graphène
« Nous sommes conscients que, dans tout le Royaume-Uni, nombre d’organisations bénéficiant de fonds européens ou qui s’apprêtent à en bénéficier souhaitent avoir des garanties quant aux flux de financement dont elles vont bénéficier », a déclaré M. Hammond dans un communiqué.
Parmi les projets couverts par la mesure de Londres figure un nouveau complexe de l’université de Manchester, au nord-ouest de l’Angleterre, consacré à la recherche sur le graphène, un matériau très prometteur notamment pour le matériel électronique de consommation courante. Il bénéficie d’une enveloppe de 5 millions de livres (5,78 millions d’euros) versée par le Fonds européen de développement économique et régional.
Londres reste maître du calendrier pour activer l’article 50 des traités européens sur les modalités de sortie de l’UE. Une fois la demande déposée, les négociations devront s’achever dans un délai de deux ans, ce qui rend possible un départ de la Grande-Bretagne à l’horizon 2019.