(FILES) This file photo taken on March 7, 2016 shows the Volkswagen plant in Wolfsburg, northern Germany. Embattled automaker Volkswagen will hold talks Monday, August 22, 2016, with two component suppliers, in a bid to end a stand-off over car parts deliveries that has severely disrupted production at the German giant. / AFP / ODD ANDERSEN | ODD ANDERSEN / AFP

Le numéro un européen de l’automobile va interrompre une partie de sa production et réduire le temps de travail de près de 28 000 de ses salariés en Allemagne. En cause : un conflit avec deux fournisseurs.

Volkswagen, qui emploie 270 000 personnes dans le pays où il est situé, est confronté à un arrêt de la livraison de Car Trim, un fabricant de revêtements de sièges, et ES Automobilguss, un producteur de pièces essentiellement pour les boîtes de vitesse.

Du coup, le constructeur a mis en place depuis le 18 août des « mesures d’ajustement [du temps de travail] allant jusqu’au chômage partiel », selon un communiqué. Elles s’étalent de manière différente selon les sites, certaines se prolongeant jusqu’au 30 août.

Six usines allemandes, dont le siège du constructeur à Wolfsburg, au nord du pays, où est fabriquée la Golf, sont concernées. Quelque 10 000 employés seront touchés dans cette usine historique du groupe, à compter de lundi et jusqu’à samedi. Les autres sites sont Emden (environ 7 500 salariés), Zwickau (6 000), Cassel (1 500), Salzgitter (1 400) et Brunswick (1 300).

Saisie de pièces

Les deux sous-traitants, détenues par le groupe Prevent, disent avoir décidé d’arrêter leur livraison en réponse à la dénonciation de plusieurs contrats commerciaux par Volkswagen, sans préavis et sans compensation.

Le géant automobile, qui emploie plus de 600 000 personnes dans le monde, a adressé le 12 août une injonction via les tribunaux aux deux fournisseurs pour qu’ils reprennent leurs livraisons. Mais ces derniers n’ont pas obtempéré et ont fait appel.

Les deux parties ont eu des premières discussions samedi pour trouver une issue à ce conflit. Le constructeur affirme qu’il « souhaite trouver une issue par la négociation », mais il précise toutefois qu’il pourrait être contraint de recourir à d’autres moyens – faire saisir certaines pièces pourrait être une option.

Volkswagen, affaibli par le coûteux scandale des moteurs diesel truqués, a récemment exigé de ses fournisseurs des concessions de plusieurs milliards d’euros sur les prix, selon le journal Handelsblatt. Le quotidien économique allemand citait vendredi un porte-parole de Prevent évoquant « les conditions inacceptables que VW impose à ses fournisseurs ».