Le candidat de la primaire à droite, Bruno Le Maire, le 3 septembre à La Baule. | Michael Zumstein / Agence VU' pour "Le Monde"

La première journée de l’université d’été du parti Les Républicains (LR), samedi 3 septembre à La Baule (Loire-Atlantique), aura été marquée par une polémique initiée… par une erreur de retranscription.

Un tweet de BFMTV, depuis effacé, attribue à l’ancien ministre de l’agriculture, au moment où il évoque la polémique sur le port du burkini, la phrase : « Nos femmes ont vocation à être visibles, pas dissimulées. » L’emploi présumé de l’adjectif possessif « nos » pour parler des femmes, fait aussitôt réagir, notamment certains membres du gouvernement qui accusent sur Twitter Bruno Le Maire de sexisme.

La ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes, Laurence Rossignol, évoque même le « toast des cavaliers », utilisé par Jacques Chirac au cours d’une campagne électorale en 1992 : « Allons boire à nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent. »

« C’est une erreur et nous nous en excusons »

Oui, mais voilà, Bruno Le Maire n’a, en fait, jamais prononcé ces mots. Le député de l’Eure n’a pas dit « nos femmes », mais « les femmes », comme on peut l’entendre sur les enregistrements vidéo.

Ce sont les équipes numériques du candidat qui ont d’abord fait remarquer cette erreur. Bruno Le Maire, n’avait pas de notes quand il a prononcé son discours. Mais dans la soirée, le tweet erroné de BFMTV avait déjà fait le tour de La Baule.

Le candidat LR à la primaire s’est donc justifié devant quelques journalistes sur une phrase qu’il n’avait pas prononcée et dont, logiquement, il ne pouvait pas se souvenir. Après s’être étonné de la polémique, il a expliqué que personne ne lui aurait fait de remarques s’il avait dit « nos enfants ».

Ce dimanche matin, BFMTV. com a apporté un correctif et effacé son tweet initial.

« Dans un tweet, nous avons écrit qu’il utilisait l’expression “nos femmes” pour expliquer que “les femmes françaises n’ont pas vocation à être dissimulées”. C’est une erreur et nous nous en excusons auprès de nos lecteurs et du candidat. Suggérer que la moitié féminine de l’humanité appartiendrait aux hommes n’était évidemment ni notre intention, ni celle de Bruno Le Maire. »