Pour Tusk, les capacités d’accueil de réfugiés en Europe sont « proches de leurs limites »
Pour Tusk, les capacités d’accueil de réfugiés en Europe sont « proches de leurs limites »
Le Monde.fr avec AFP
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, appelle les autres puissances du G20 à assumer leur part de responsabilité.
Le président du Conseil européen Donald Tusk en marge du G20 à Hangzhou, en Chine. | CHINA DAILY / REUTERS
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a prévenu, dimanche 4 septembre, que les capacités d’accueil de réfugiés en Europe étaient « proches de leurs limites » et a appelé les autres puissances du G20 à assumer leur part de responsabilité.
« Nous devons être réalistes et pragmatiques », a-t-il expliqué en marge du sommet de Hangzhou, en Chine. Le problème, ce ne sont pas seulement les réfugiés provenant de pays en guerre comme la Syrie (…). Nous parlons de 60 à 70 millions de personnes déplacées dans le monde, un phénomène qui se produit aussi ici en Asie. »
« Seul un effort à l’échelle mondiale sera en mesure de générer des résultats, a ajouté M. Tusk, appelant les membres du G20, y compris la Chine, à prendre leur part de responsabilité. « Ce dont nous parlons, c’est d’une assistance financière et d’une aide au développement pour les pays dont partent les flux de réfugiés. Nous avons une marge de manœuvre pour en discuter » au sein du G20.
Obama salue le rôle de la Turquie
L’Union européenne (UE) reste cependant vivement divisée sur la question de l’accueil des réfugiés, un an après la décision allemande d’ouvrir ses portes aux migrants. De nombreux Etats européens, notamment en Europe de l’Est, estiment que la chancelière Angela Merkel a créé un appel d’air migratoire et fragilisé l’espace Schengen avec cette décision.
Le président américain a lui-même évoqué le sujet en marge du G20, saluant les efforts d’Ankara pour aider les réfugiés et félicitant même son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour le « soutien humanitaire exceptionnel » apporté par son pays.
« La Turquie accueille davantage de réfugiés que n’importe quel autre pays dans le monde et elle est devenue un partenaire crucial pour fournir une assistance aux civils vulnérables arrivés de Syrie et d’Irak », a déclaré M. Obama. « La Turquie ne doit pas porter ce fardeau toute seule. Elle a besoin du soutien de nous tous, et nous avons l’intention de la lui fournir », a-t-il insisté.