Présidentielle américaine, J –51 : Donald Trump s’attaque à l’ancien secrétaire à la défense Robert Gates
Présidentielle américaine, J –51 : Donald Trump s’attaque à l’ancien secrétaire à la défense Robert Gates
Alors que le principal syndicat de policiers soutient Donald Trump, Barack Obama a plaidé la cause d’Hillary Clinton devant le Congressional Black Caucus Foundation.
Donald Trump, après son discours au JetCenters à Colorado Springs. | MANDEL NGAN / AFP
Le fait du jour
Le candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, a assuré samedi 17 septembre, au cours d’un meeting tenu dans le Colorado, ne pas « aimer les critiques ». Il faisait référence à celles avancées dans le Wall Street Journal, la veille, par l’ancien secrétaire républicain à la défense Robert Gates, un expert respecté qui a la particularité d’avoir servi successivement dans une administration républicaine, celle de George W. Bush, puis dans une démocrate, sous l’égide de Barack Obama.
M. Gates avait critiqué dans cet article M. Trump, jugé « irrécupérable » et « obstiné dans l’ignorance », tout en prenant ses distances vis-à-vis de la candidate démocrate, Hillary Clinton, aux côtés de laquelle il avait servi lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, de 2009 à 2013. M. Trump a riposté tout d’abord sur son compte Twitter, puis en traitant dans le Colorado M. Gates de « clown ». Le magnat de l’immobilier, qui utilise volontiers le registre de l’ambiguïté, a ajouté que ce dernier « a peut-être un problème que l’on ignore ».
I never met former Defense Secretary Robert Gates. He knows nothing about me. But look at the results under his guidance - a total disaster!
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
La citation du jour
« Vous aurez du sang sur les mains »
Le sénateur démocrate du Connecticut Chris Murphy, partisan d’un plus grand contrôle des armes à feu, a vivement réagi samedi 17 septembre à des déclarations faites la veille par le candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre Donald Trump à propos de son adversaire démocrate Hillary Clinton. « On devrait enlever leurs armes à ses gardes du corps (…) et regarder ce qui va lui arriver, ça serait très dangereux », avait-il dit en référence au projet qu’il lui prête de manière erronée de supprimer le deuxième amendement (sur la liberté de porter une arme). « Si vous continuez de suggérer à vos supporteurs de [la] tuer quelqu’un va finit par vous entendre », a assuré M. Murphy.
Hey @realDonaldTrump, if you keep suggesting your supporters kill @HillaryClinton, someone will listen. The blood will be on your hands.
— ChrisMurphyCT (@Chris Murphy)
La vidéo du jour
Barack et Michelle Obama durant le Congressional Black Caucus Foundation, samedi. | CHRIS KLEPONIS / AFP
President Obama: "You want to give me a good send off? Go vote!" https://t.co/2TggidWndx https://t.co/iCke8GsuCo
— CNNPolitics (@CNN Politics)
Le président Barack Obama s’est montré particulièrement offensif devant le Congressional Black Caucus Foundation, qui regroupe les élus afro-américains du Congrès, samedi 17 septembre. Dramatisant l’enjeu de l’élection du 8 septembre, il a assuré qu’une faible mobilisation noire pour la candidate démocrate Hillary Clinton serait « une insulte personnelle et une insulte à mon legs » politique. « Si vous voulez me réserver un bel au revoir, allez voter ! », a plaidé M. Obama qui quittera le pouvoir et la politique le 20 janvier.
Le chiffre du jour
Le plus important syndicat de policiers, le Fraternal Order of Police (FOP), qui revendique 325 000 membres a apporté son soutien, vendredi 16 septembre, au candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre Donald Trump. Le FOP n’avait pas soutenu de candidat en 2012. Il s’est engagé pour la dernière fois dernière un démocrate en 1996, lors de la réélection de Bill Clinton. M. Trump se présente régulièrement comme le candidat « de la loi et de l’ordre », renouant avec un slogan porté par le républicain Richard Nixon lors de la campagne présidentielle de 1968.
A suivre
Les répétitions en vue des débats de la présidentielle sont en cours. Alors que peu d’informations filtrent pour l’instant du côté des candidats à la présidence, on connaît désormais les noms des sparring-partners de leurs colistiers. Face au républicain Mike Pence, l’ancien candidat à l’investiture républicaine et actuel gouverneur du Wisconsin Scott Walker joue le rôle du sénateur démocrate Tim Kaine. M. Walker n’avait pourtant pas fait preuve d’une combativité remarquée lors des deux débats républicains auxquels il avait pris part avant de renoncer. L’avocat réputé Robert Barnett donne pour sa part la réplique à M. Kaine en lieu et place du gouverneur de l’Indiana, après avoir fait de même avec la candidate démocrate Hillary Clinton lors des primaires qui l’opposaient au sénateur du Vermont Bernie Sanders. L’unique débat des colistiers est fixé au 4 octobre.