Hulot accuse Sarkozy d’avoir « changé à 180 degrés » sur le climat
Hulot accuse Sarkozy d’avoir « changé à 180 degrés » sur le climat
Invité de France Inter mercredi matin, l’écologiste a rappelé qu’après son élection, en 2007, Nicolas Sarkozy avait « des convictions affichées » sur l’environnement.
Nicolas Hulot, en juillet 2015, à Paris. | ALAIN JOCARD / AFP
Nicolas Sarkozy « a changé à 180 degrés » en relativisant le rôle de l’homme dans le réchauffement climatique, a regretté Nicolas Hulot, mercredi 21 septembre, sur France Inter.
« Qu’un ancien président, et accessoirement peut-être un futur, puisse tordre le cou à la réalité, ça fait peur », a lancé le militant écologiste. « Il avait des convictions affichées, preuve en est le Grenelle de l’environnement », a remarqué Nicolas Hulot, en rappelant ces accords sur l’environnement mis en œuvre sous la présidence Sarkozy et se demandant pourquoi ce dernier avait changé de position sur la question.
« Mon sentiment, c’est que c’est sûrement pour de bas calculs électoraux et c’est dommage, parce que c’est une question qui doit transcender les clivages politiques car la réalité va nous rattraper. »
« Je me sentais seul »
Sur sa décision de renoncer à être candidat à l’élection présidentielle, il a expliqué qu’il avait été « pris de court » et qu’il lui aurait fallu « une année de plus » car ses partisans n’étaient, selon lui, pas assez structurés pour mener une telle campagne.
« Je ne me voyais pas entretenir un espoir, nourrir une promesse que je ne me pensais pas intellectuellement, psychologiquement et logistiquement capable de tenir. »
Nicolas Hulot, candidat malheureux à la primaire écologiste pour la précédente présidentielle, a renoncé en juillet à se présenter en 2017, malgré des sondages le créditant d’un score entre 9 % et 11 % au premier tour.
« Il y avait une multitude de gens » qui me soutenaient mais « je me sentais seul », « la dynamique me dépassait » et « je n’ai pas eu envie de décevoir », a indiqué Nicolas Hulot, évoquant « une décision douloureuse à prendre ».
Pas de soutien nominatif
Il a prévu de lancer « un appel à soutenir un certain nombre d’idées » mais pas un appel au vote pour une personne, a-t-il dit, regrettant que la campagne n’évoque pas « des valeurs comme la dignité, la diversité, l’humilité, la solidarité ».
Il a aussi annoncé le lancement d’une pétition contre l’accord de libre-échange conclu entre l’Union européenne et le Canada. Il appelle les Etats de l’Union européenne à rejeter cet accord car il remet en cause selon lui le principe de précaution et des normes sociales, sanitaires et environnementales.