De Purcell à Olivia Ruiz : nos choix musicaux
De Purcell à Olivia Ruiz : nos choix musicaux
Chaque lundi, La Matinale propose une sélection de rendez-vous pour tous les amateurs de musique.
LA LISTE DE NOS ENVIES
Cette semaine, la chanson française est à l’honneur avec la nouvelle vidéo d’Olivia Ruiz et la rediffusion d’un excellent documentaire consacré à Françoise Hardy. Pour les fans des Beatles, la Nuit Blanche proposera une installation reproduisant le lieu mythique d’Abbey Road. Et il est temps de réserver pour Jeff Beck à la salle Pleyel.
UNE VIDÉO : « Mon corps, mon amour », nouveau clip d’Olivia Ruiz
Olivia Ruiz - Mon corps mon amour (CLIP OFFICIEL)
Durée : 03:47
En annonce d’un nouvel album, son cinquième enregistré en studio, à paraître mi-novembre, la chanteuse Olivia Ruiz présente la chanson Mon corps, mon amour accompagnée d’une vidéo sensuelle et graphique réalisée par Christophe Acker. Ce dernier avait déjà travaillé avec Olivia Ruiz pour les films des chansons J’traîne des pieds (2005), Non dits et a conçu plusieurs vidéo-clips pour Dionysos, Alain Bashung, La Grande Sophie, Miossec, Jean-Louis Murat…
Dans Mon corps, mon amour, Olivia Ruiz apparaît et disparaît dans un océan de draps, d’oreillers, dans les motifs géométriques de papiers peints et de meubles. Des violons, une harpe, des trompettes, la rythmique mène la musique vers des ambiances d’airs populaires mexicains. Sylvain Siclier
UNE INSTALLATION : Abbey Road à Paris le 1er octobre pour la Nuit Blanche
L’exposition Cross the Scan Abbey road à Paris, une oeuvre participative du duo d’artistes Les Nivaux. | DR
Il existe à Londres un lieu de pèlerinage bien connu des amateurs des Beatles. On veut bien entendu parler du passage piéton qui illustre la pochette de l’album Abbey Road paru en 1969, situé à cheval entre les quartiers londoniens de Camden et de Westminster. Le lieu est d’ailleurs devenu tellement célèbre qu’un site retransmet 24 heures sur 24, par le biais d’une webcam, le ballet incessant de touristes traversant ce bitume.
Le temps d’une soirée, les fans des Fab Four n’auront pas besoin de prendre l’Eurostar pour fouler cette artère désormais classée monument historique. A l’occasion de la Nuit blanche qui se déroulera à Paris, samedi 1er octobre, une installation intitulée Cross the Scan/Abbey Road reproduira ce lieu mythique à taille réelle (et orientation identique) entre le Centre Pompidou et la place Stravinsky (dans le 4e arrondissement).
Cette installation est l’œuvre du duo d’artistes français, Les Nivaux, dont la spécialité est de scanner des lieux symboliques à travers le monde pour les « photoporter » dans d’autres espaces. Deux nuits de travail à Abbey Road, 420 scans, 75 heures d’assemblage ont été nécessaires pour reproduire cette œuvre monumentale, large de 8,30 sur 4,02 mètres, et imprimée sur un support adhésif spécial.
Participative et réflexive, elle invite le public à s’y photographier et à partager leurs clichés sur la Toile, tout en questionnant en filigrane « le statut du réel et de l’hyperprésence dans la photographie ». On pourra en outre retrouver des témoignages sur une application qui accompagnera Abbey road/Cross the scan le 1er octobre. Après la Nuit blanche, l’installation sera présentée à Kuala Lumpur en Malaisie, Times Square à New York, Buenos-Aires en Argentine… Franck Colombani
UN DOCUMENTAIRE : « Françoise Hardy, la discrète » à revoir sur Concert.arte.tv
« Françoise Hardy, la discrète », un portrait de 52 minutes, écrit et réalisé par Emilie Valentin et Matthieu Jaubert. | DR
Vendredi 23 septembre, Arte diffusait en seconde partie de soirée « Françoise Hardy, la discrète », certainement le documentaire le plus abouti sur la vie et la carrière musicale de cette icône des années 1960, vénérée par Bob Dylan et Mick Jagger. Ce portrait de 52 minutes, écrit et réalisé par Emilie Valentin et Matthieu Jaubert, est rediffusé jusqu’au vendredi 30 septembre, dans le programme « +7 » sur Concert.arte.tv.
Sous son emballage classique, le film réunit des témoignages de la chanteuse, d’artistes et de proches qui retracent son parcours musical et personnel, des années yéyé aux années 2000, le tout agrémenté d’images d’archives. « La discrète », surnom qu’elle doit à Jean Gabin, revient notamment sur l’écriture de ses plus célèbres chansons : Tous les garçons et les filles, Comment dire adieu, ou la plus poignante Tant de jolies choses écrite pour consoler son fils Thomas, alors qu’elle était malade.
On y retrouve bien sûr son compagnon Jacques Dutronc, d’autres présences moins justifiées comme Elodie Frégé, mais aussi quelques excellentes surprises comme l’esthète pop Bertrand Burgalat et le leader charismatique du groupe de rock américain Brian Jonestown Massacre, Anton Newcombe. « Sa voix est comme de la soie. Elle me rappelle celle de certaines chanteuses de bossa-nova », confie ce dernier. F. C.
UN CONCERT : Purcell sous la direction de Skip Sempé
Le claveciniste et chef d’orchestre américain Skip Sempé, directeur artistique du Terpsichore Festival. | DR
Après deux premières éditions successfull, le Terpsichore Festival du claveciniste et chef d’orchestre américain Skip Sempé continue à nous faire voyager à travers l’Europe du XVIIIe siècle : dix concerts se déroulent jusqu’au 16 octobre, autour de répertoires majoritairement anglais et italien.
La valorisation d’un patrimoine musical peu connu (John Dowland, Henry Purcell, Johannes Ciconia) dans des lieux historiques du centre de Paris n’est pas le moindre intérêt de cette manifestation qui ouvre au public la Salle Erard – lieu mythique où se produisirent de grands pianistes du XIXe et du début du XXe siècle –, le Temple de Pentemont (pour les grands effectifs) ainsi que l’Eglise Saint-Louis-en-l’Île. C’est dans ce lieu dédié au roi Louis IX que l’ensemble baroque Capriccio Stravagante, créé par Skip Sempé, fêtera son trentième anniversaire, lundi 26 septembre, avec ses amis du Collegium Vocale Gent dans un programme Anthems et Fantazias de Purcell en partenariat avec le Festival de Saintes. Marie-Aude Roux
Terpsichore Festival, à Paris, Salle Erard, 13 rue du Mail (2e), Temple de Pentemont, 106 rue de Grenelle (7e) et Eglise Saint-Louis-en-l’Ile, 19 rue Saint-Louis-en-l’Ile (4e). Concert du lundi 26 septembre, à 20 h 30, Eglise Saint-Louis-en-l’Ile. Mo Pont-Marie. Tél. : 01-43-43-53-80. De 15 € à 35 €.
A RÉSERVER : Jeff Beck, Salle Pleyel, à Paris, le 24 octobre
DR
Longtemps lieu réputé de la musique classique, recevant de temps à autre le jazz, la pop ou la chanson, la Salle Pleyel est depuis sa réouverture, vendredi 23 septembre, à temps plein un centre supplémentaire d’accueil pour la « musique populaire de qualité », comme l’indiquait chez nos confrères de La Croix, son directeur, Aurélien Binder.
Après trois représentants de la diversité de la chanson française (Biolay, Lavilliers et Bruel) c’est au guitariste britannique Jeff Beck de venir, lundi 24 octobre, y défendre la cause du rock, chez lui puissant, sauvage et hargneux, et plus particulièrement le répertoire d’un nouvel album, Loud Hailer. S. Si.
Salle Pleyel, 252 rue du faubourg Saint-Honoré, Paris (8e), lundi 24 octobre. De 73 € à 111,50 €.