L’otage franco-tunisienne Nourane Houas, enlevée au Yémen en décembre, a été libérée
L’otage franco-tunisienne Nourane Houas, enlevée au Yémen en décembre, a été libérée
Le Monde.fr avec AFP
Employée du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Nourane Houas avait été enlevée à Sanaa, la capitale yéménite, par des ravisseurs inconnus.
L’ex-otage a été transférée lundi soir à Mascate, la capitale du sultanat d’Oman.
L’otage franco-tunisienne Nourane Houas, une employée du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) détenue au Yémen depuis décembre dernier, a été libérée lundi 3 octobre, a annoncé le sultanat d’Oman, en affirmant avoir contribué au dénouement de ce rapt – une information confirmée par l’Elysée. Elle a été transférée à Mascate, la capitale du sultanat.
Le ministère des affaires étrangères omanais a indiqué avoir réussi « à la demande des autorités françaises, sur instruction du sultan Qabous et en coordination avec certaines parties yéménites, à retrouver l’otage et à la transférer lundi soir au sultanat en attendant son rapatriement ».
Le porte-parole du ministère omanais, cité par l’agence officielle ONA, n’a pas identifié les parties yéménites qui ont collaboré à la libération de l’ex-otage. Nourane Houas avait été enlevée à Sanaa, la capitale yéménite sous contrôle des rebelles chiites Houthis, en décembre dernier.
Le CICR confirme
Le CICR a confirmé sur Twitter la libération de Nourane Houas : « Notre collègue Nourane Houas vient d’être libérée après 10 mois de captivité au Yémen, et elle est en route pour Mascate » :
Notre collègue #Nourane Houas vient d'être libérée après avoir été enlevée durant 10 mois au #Yémen. Elle est en ro… https://t.co/APyU5GXKQC
— CICR_fr (@CICR)
Début septembre, le gouvernement tunisien avait affirmé qu’elle « allait bien », sans plus de précisions. « Le ministère [tunisien des affaires étrangères] est en train de coordonner avec les parties concernées (...) comme le CICR et la France » pour oeuvrer à la libération de Nourane Houas, avait déclaré un responsable de ce département.
La jeune femme, responsable d’un programme de protection humanitaire au sein de la mission de l’ONG au Yémen, a été enlevée le 1er décembre de l’année dernière en même temps qu’un employé yéménite du CICR, relâché quelques heures plus tard.
En août, de nombreux Tunisiens ont appelé sur les réseaux sociaux à ne pas oublier Nourane Houas, après la diffusion d’une nouvelle vidéo de l’otage. Le CICR avait indiqué ne pas vouloir « spéculer sur l’identité des ravisseurs ni commenter davantage la vidéo », « implorant ses ravisseurs à la libérer saine et sauve ».
Apparition dans une vidéo
La jeune femme était déjà apparue il y a quelques mois dans une vidéo où elle s’adressait au président français François Hollande, au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et aux responsables du CICR.
Le sultanat d’Oman, qui garde des relations avec tous les protagonistes du conflit yéménite, a joué le rôle d’intermédiaire dans la libération de nombreux étrangers détenus dans ce pays.
Mascate est en bon termes avec les rebelles Houthis qui ont saisi le pouvoir dans le nord du Yémen et le gouvernement reconnu par la communauté internationale du président Abd Rabboi Mansour Hadi soutenu par une coalition conduite par l’Arabie saoudite.
Le Yémen a connu de nombreux enlèvements d’étrangers ces dernières décennies. Véritable industrie dans ce pays à forte tradition tribale, l’enlèvement d’étrangers servaient aux tribus pour demander des avantages au gouvernement. Mais certains enlèvements ont été le fait de groupes extrémistes comme Al-Qaïda qui a une forte présence notamment dans le sud et le sud-est du pays.