A Jarnac, François Hollande rend un hommage silencieux à François Mitterrand
A Jarnac, François Hollande rend un hommage silencieux à François Mitterrand
Le Monde.fr avec AFP
Le chef de l’Etat s’est recueilli devant le caveau familial des Mitterrand au cimetière de Grandmaisons en compagnie de la fille et de l’un des fils du premier président socialiste.
Gilbert Mitterrand, fils cadet de François Mitterrand, François Hollande et Mazarine Pingeot, le 8 janvier à Jarnac. | REGIS DUVIGNAU / AFP
Vingt ans jour pour jour après la mort de François Mitterrand, François Hollande s’est recueilli, vendredi 8 janvier, sur sa tombe à Jarnac (Charente), se disant « en fidélité active » vis-à-vis de l’ancien président.
Le chef de l’Etat s’est recueilli sous la pluie devant le caveau familial des Mitterrand au cimetière de Grandmaisons en compagnie de la fille de François Mitterrand, Mazarine Pingeot, et de l’un de ses fils, Gilbert.
Il a déposé une gerbe devant le caveau, à l’intérieur duquel quelques roses rouges et un drapeau européen avaient été auparavant déposées sur la tombe de l’ancien président marquée de la simple inscription « François Mitterrand 1916-1996 ».
« Une source d’inspiration »
Gilbert Mitterrand, fils cadet de François Mitterrand, François Hollande et Mazarine Pingeot, le 8 janvier à Jarnac. | REGIS DUVIGNAU / AFP
François Hollande a parcouru à pied le chemin menant vers la maison natale de François Mitterrand, transformée en musée. Le chef de l’Etat devait recevoir des proches de son prédécesseur à dîner vendredi soir à l’Elysée.
Pour Hubert Védrine, ancien secrétaire général de l’Elysée, François Mitterrand était « un grand président, ça ne se discute même pas », doublé d’un « magicien de la politique » qui a permis à la gauche d’accéder au pouvoir en 1981.
« Pour François Hollande, c’est une source d’inspiration parmi d’autres mais pas transposable mécaniquement. Il ne cherche pas à être le clone de François Mitterrand, il a sa personnalité propre. Aujourd’hui la situation est très différente. »
« Après moi […] il n’y aura que des comptables »
Sur Radio Classique, un autre ancien chef de la diplomatie socialiste, Roland Dumas, a jugé que François Mitterrand n’avait « pas d’héritiers, plutôt des successeurs ». Et d’ajouter :
« Il a dit : “Après moi, il n’y aura plus de grand président, il n’y aura que des comptables.” Je pense que c’est assez bien vu. »
Selon un sondage Harris Interactive réalisé en ligne du 5 au 7 janvier, les Français retiennent surtout de l’action de François Mitterrand l’abolition de la peine de mort (citée par 43 % des 1 714 personnes interrogées), la retraite à 60 ans (11 %) et l’instauration de la cinquième semaine de congés payés (8 %).
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