Alain Juppé durant un meeting à Malakoff, le 8 octobre. | THOMAS SAMSON / AFP

Alors que les sept candidats à la primaire de la droite se préparent pour leur premier débat, le 13 octobre, l’ancien président, Nicolas Sarkozy vit une mauvaise passe. Selon un sondage Kantar Sofres-OnePoint pour Le Figaro, RTL et LCI, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, obtiendrait 42 % des voix au premier tour des primaires, devant Nicolas Sarkozy, crédité de 28 %.

Entre le 30 septembre et le 6 octobre, un échantillon de 8 023 personnes a été interrogé. Publiés lundi 10 octobre dans le Figaro, les résultats ont ensuite été analysés, en fonction des hypothèses du nombre de votants. S’il atteint 3,2 millions d’électeurs, 42 % des sondés déclarent vouloir voter pour Alain Juppé. C’est trois points de plus que dans la dernière enquête Kantar Sofrès OnePoint, réalisée en septembre. Ainsi, Nicolas Sarkozy perd 5 points pour descendre à 28 % des intentions de vote. Au second tour, le maire de Bordeaux gagnerait avec 62 % des suffrages contre 38 % à l’ex-président.

Une importante participation favorable à Alain Juppé

Dans l’hypothèse d’une participation de 5,2 millions d’électeurs, l’avance d’Alain Juppé s’intensifierait avec 43 % des suffrages contre 26 %. En revanche, elle diminue si le nombre d’électeur est de 1,8 million. L’ancien président obtiendrait alors 32 % des suffrages, contre 41 % pour Alain Juppé. Au second tour, Alain Juppé obtiendrait 62 % des voix (participation large), et 57 % (participation restreinte) contre 43%.

Les autres candidats restent en retrait, même si François Fillon reprend 3 points tandis que Bruno Le Maire en perd 2. Ils sont à égalité, récoltant 11 % des intentions de vote.

Ces résultats font écho aux tensions autour de ces primaires ouvertes. N. Sarkozy s’en prend au fait que des électeurs de gauche ont l’intention de voter pour M. Juppé. Ce dernier lui répond alors que « la seule chance de Nicolas Sarkozy de gagner, c’est de remporter les voix de l’extrême droite. »

Les sympathisants des Républicains seraient également de plus en plus nombreux à choisir Alain Juppé, même si Nicolas Sarkozy reste en tête de leurs préférences. Enfin, parmi les personnes interrogées, 30 % se déclarent « pas du tout intéressées » par cette primaire.