François Hollande avoue regretter d’avoir voulu inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution. | YOAN VALAT / AFP

Les Français « vont pouvoir comparer non pas ce que j’ai fait à l’aune de ce que j’avais promis » mais « ce que j’ai fait dans le contexte que chacun connaît avec ce que proposent ceux qui prétendent nous remplacer », déclare François Hollande dans un entretien à L’Obs à paraître jeudi 13 octobre.

Le président de la République se dit toutefois « prêt à l’inventaire » de ses 60 engagements de la campagne de 2012, assurant avoir mené une politique de gauche. Il cite les 60 000 postes créés dans l’éducation nationale, la réduction des « inégalités fiscales » et les « avancées sociales » au cours de son mandat.

Message aux ministres démissionnaires

Parmi ses regrets, avoir proposé la déchéance de nationalité dans la Constitution pour les auteurs d’actes de terrorisme. Le chef de l’Etat comprend « le trouble que cette intiative a pu créer » tout en admettant son inefficacité.

Si François Hollande critique « l’identité heureuse » d’Alain Juppé et considère l’extrême-droite comme « un danger pour notre modèle républicain », il adresse aussi des reproches aux ministres qui ont quitté son gouvernement, partis alors qu’ils pouvaient « changer la France ». Pour le président, « c’est une forme d’oubli de ce qu’est le sens de la vie politique ».

Quant à l’idée que des électeurs de gauche votent à la primaire de la droite pour éviter un duel Sarkozy-Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017, elle n’a pas ses faveurs.

Cet entretien paraît au même moment que la publication du recueil d’entretiens, Un président ne devrait pas dire ça, par Gérard Davet et Fabrice Lhomme (Stock), journalistes au Monde.