La Belgique démantèle un réseau de passeurs
La Belgique démantèle un réseau de passeurs
Le Monde.fr avec AFP
Le 13 octobre, huit personnes ont été arrêtées en Belgique, une en France, et une en Grèce. Six sont inculpées de « trafic d’être humain ».
Le parking sécurisé et privatisé Transmark à Calais, où plus de 250 poids lourds stationnent chaque nuit, le 18 septembre 2014. | OLIVIER JOBARD/MYOP
Après avoir enquêté sur un réseau de passeurs, le parquet fédéral de Flandre-Orientale a annoncé, mardi 18 octobre, l’arrestation de dix personnes en Belgique, en France et en Grèce.
Ces arrestations remontent en fait au 13 octobre. La bande est suspectée d’avoir fait passer des Syriens, via la Turquie et la Grèce, à destination de divers pays européens. Huit personnes ont été arrêtées en Belgique, et parmi elles six sont inculpées de « trafic d’être humain » et d’avoir fabriqué de faux documents d’identité, a précisé le parquet dans un communiqué. Parmi les inculpés, seul un suspect a été remis en liberté conditionnelle.
Une personne a été arrêtée en France et une autre en Grèce, ont précisé les enquêteurs belges, sans fournir davantage de précisions. Il s’agit du cinquième groupe de trafiquants d’êtres humains arrêtés par la police fédérale de Flandre-Orientale depuis le début de l’année.
La « bande de Gand »
A l’origine de cette enquête ouverte en 2015 en Belgique, des soupçons de traite d’êtres humains qui pesaient sur un habitant de Gand. Cette investigation a permis d’établir que le réseau entrait en contact avec des réfugiés en Syrie. Après avoir rejoint la Turquie par leurs propres moyens, ils étaient pris en charge par un membre de la « bande de Gand » pour les faire rejoindre une île grecque dans des canots pneumatiques.
Les réfugiés étaient ensuite transportés en Grèce continentale, où ils étaient logés et recevaient de faux papiers qui leur permettaient de prendre l’avion à destination d’autres pays européens, dont la Belgique et la France, explique la police dans un communiqué.