En Lituanie, conservateurs et centristes devraient évincer les sociaux-démocrates du pouvoir
En Lituanie, conservateurs et centristes devraient évincer les sociaux-démocrates du pouvoir
Le Monde.fr avec AFP
Lors du premier tour, les deux partis d’opposition, les conservateurs de l’Union de la patrie et les centristes de l’Union des paysans et verts, sont arrivés en tête du scrutin.
Le premier ministre Algirdas Butkevicius vote le 9 octobre, lors du premier tour de l’élection en Lituanie. | PETRAS MALUKAS / AFP
Lassés par les bas salaires et inquiets face à l’émigration massive de jeunes, les Lituaniens votent dimanche 23 octobre au second tour des législatives. Une élection qui pourrait sceller le succès de deux partis d’opposition, centriste et conservateur, ayant dépassé au premier tour les sociaux-démocrates au pouvoir depuis quatre ans.
Les bureaux de vote ont ouvert à 6 heures et fermeront à 19 heures (heures de Paris). Les résultats sont attendus quelques heures plus tard.
Les conservateurs de l’Union de la patrie-Chrétiens-démocrates lituaniens ont remporté le premier tour du scrutin avec 21,70 % des voix, soit 22 sièges. Ils sont suivis de près par l’Union des paysans et verts (centre), qui a obtenu 21,53 % des suffrages, soit 21 sièges.
Les sociaux-démocrates, au pouvoir depuis 2012, sont arrivés en troisième position, avec 14,42 % des voix et 10 sièges, un coup dur pour le premier ministre Algirdas Butkevicius.
Restent à pourvoir dimanche 68 sièges sur les 141 que compte le Seimas (Parlement). Trois autres petits partis sont également dans la course, ce qui présage de difficiles négociations sur la formation du gouvernement.
Répondre à l’exode
Les candidats se sont concentrés sur la lutte contre les disparités sociales, promettant des hausses du salaire minimal et la création de nouveaux emplois dans ce pays dont la population a chuté à 2,9 millions d’habitants à la suite d’un exode massif de Lituaniens à la recherche de meilleurs salaires à l’étranger.
Depuis l’adhésion de la Lituanie à l’Union européenne, en 2004, 370 000 Lituaniens ont quitté leur pays, dont la moitié pour le Royaume-Uni, où la vague des travailleurs d’Europe centrale est considérée comme une des raisons du oui des Britanniques en faveur du Brexit.
Pressenti comme premier ministre, le leader des conservateurs Gabrielius Landsbergis, 34 ans, s’est lui-même présenté comme l’homme du « changement ».
Petit-fils du père de l’indépendance lituanienne en 1990, le compositeur Vytautas Landsbergis, il a promis de créer de nouveaux emplois, de réformer l’éducation et de favoriser les exportations et les investissements étrangers. Ce politicien a toutes les chances de devenir le plus jeune chef de gouvernement dans l’Union.