La cyberattaque des Etats-Unis n’aurait pas été perpétuée par un autre pays
La cyberattaque des Etats-Unis n’aurait pas été perpétuée par un autre pays
Le Monde.fr avec AFP
Le coordinateur du renseignement américain a déclaré qu’il semblerait qu’un « groupe non étatique » soit à l’origine de la perturbation des réseaux qui avait eu lieu vendredi 21 octobre.
Une bannière à l’effigie de Twitter à New York, en octobre 2016. | EMMANUEL DUNAND / AFP
La cyberattaque géante qui a paralysé vendredi de nombreux sites internet aux Etats-Unis n’a visiblement pas été perpétrée par un pays étranger mais par un groupe « non étatique », a estimé mardi le coordonnateur du renseignement américain James Clapper.
« L’enquête est toujours en cours. Il faut rassembler beaucoup de données. (Mais) il semble que c’est le cas », a répondu M. Clapper, interrogé par le présentateur de télévision Charlie Rose qui animait à New York une conférence du centre de recherche Council on Foreign Relations (CFR).
Alors que M. Rose lui demandait à deux reprises si l’attaque de vendredi sur internet était le fait d’un « acteur non étatique », M. Clapper a répondu: « Oui, je ne voudrais par conclure de manière définitive là-dessus. C’est une première estimation ».
Objectifs malfaisants
« Nous avons cette disparité entre les capacités des cyberacteurs les plus sophistiqués, les cyberacteurs Etats nations que sont clairement la Russie et la Chine mais qui ont peut-être des intentions plus bénignes », a expliqué celui qui chapeaute toutes les agences américaines du renseignement.
« Et puis vous avez d’autres pays qui ont des intentions plus néfastes et des acteurs non étatiques aux objectifs encore plus malfaisants », a poursuivi M. Clapper.
Une cyberattaque menée en plusieurs vagues avait sérieusement perturbé le fonctionnement d’internet vendredi aux Etats-Unis, privant des millions de personnes d’accès notamment à Twitter, Spotify, Amazon ou eBay et soulevant les inquiétudes des autorités.
Un hébergeur visé
La liste des victimes a également inclus Reddit, Airbnb, Netflix et les sites de plusieurs médias (CNN, New York Times, Boston Globe, Financial Times, The Guardian...), déboussolant de nombreux internautes.
Aucun de ces sites n’était directement visé par les pirates. Ils s’en sont en réalité pris à la société Dyn, qui redirige les flux internet vers les hébergeurs et traduit en quelque sorte des noms de sites en adresse IP.
Lundi, le secrétaire à la Sécurité intérieure Jeh Johnson avait indiqué que l’attaque avait apparemment été « neutralisée ».