François Hollande célèbre l’abnégation de François Mitterrand
François Hollande célèbre l’abnégation de François Mitterrand
Le président de la République a rendu hommage à son prédécesseur socialiste, qui aurait eu 100 ans aujourd’hui.
François Mitterrand en mars 1990 à Cercy-la-Tour, dans la Nièvre. | GERARD CERLES, LIONEL CIRONNEAU/AFP
Le président de la République, François Hollande, a rendu hommage à son prédécesseur socialiste, François Mitterrand, qui aurait eu 100 ans aujourd’hui, mercredi 26 octobre. Au carrousel du Louvre, à Paris, le chef de l’Etat a prononcé une allocution insistant sur l’abnégation de M. Mitterrand, mort en janvier 1996, au cours de ses deux septennats (1981-1995).
Très mal en point dans les sondages et contesté jusque dans son propre camp politique, François Hollande a estimé que François Mitterrand n’avait « jamais cédé au découragement » et jamais « cessé de rassembler ».
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« Il était attaqué parce qu’il était la gauche. Parce qu’il a toujours voulu préserver ce qui fait la force du pays, son unité. »
« Il a reçu bien des hommages lors de sa disparition. Il faut rappeler toutes les critiques et contestations qu’il a pu subir. »
François Hollande a également évoqué le « tournant de la rigueur » observé au début du premier quinquennat de M. Mitterrand :
« Aucune de ses réformes n’a été facile. Toutes ont été contestées, encore aujourd’hui. Alors il faudra les défendre. »
« En 1983, courageusement, il décide la rigueur, pour la France, pour éviter le risque de la fermeture. »
Dans son allocution, le chef de l’Etat a aussi insisté sur le rôle de son prédécesseur dans le développement de l’Union européenne :
« S’il semblait parfois à contretemps, c’est qu’il avait pris de l’avance. C’est ce qui lui a permis de construire l’Europe. […] C’était un patriote et un Européen. C’est pour que la France soit grande qu’il voulait que l’Europe soit unie. »
« En 1984, il y eut une grave crise européenne. Il a su avec ses partenaires désembourber l’Europe. […] Alors que l’enjeu européen vacille et que les populismes montent, il nous faut écouter le message de François Mitterrand. »
« Il nous faut donner une impulsion. L’Europe a besoin de la volonté de ses dirigeants et surtout que les peuples s’en mêlent. […] C’est au nom de cette volonté qu’il a porté la voix de la France dans le monde, un pays ouvert, respecté, écouté. »
Retour sur deux septennats de François Mitterrand
Durée : 01:57
Au terme de cette allocution, François Hollande a quitté l’assistance pour rencontrer à l’Elysée les syndicats de policiers, après les manifestations observées dans plusieurs villes de France à la mi-journée.