Top 14 : Bordeaux-Bègles à la hauteur de sa réputation face au Stade français.
Top 14 : Bordeaux-Bègles à la hauteur de sa réputation face au Stade français.
Le Monde.fr avec AFP
Provisoirement à la 4e place après sa victoire (37-19) face au Stade français, l’UBB a toutefois laissé échapper le bonus offensif.
Sebastien Taofifenua (au centre), stoppé par Sergio Parisse (à gauche) du Stade français, le 5 novembre à Bordeaux. | NICOLAS TUCAT / AFP
Bordeaux-Bègles a encore joué aux montagnes russes face au Stade Français, laissant finalement échapper un bonus offensif promis malgré une large victoire (37-19), samedi 5 novembre, en ouverture de la 10e journée de Top 14.
« Je suis ravi de l’état d’esprit affiché, s’est pourtant félicité le manager bordelais Raphaël Ibanez. Les joueurs se sont donnés à fond : 37 points marqués, on aurait signé pour, avant le match, avec l’ensemble de l’encadrement technique. »
Un match à 7 essais
L’UBB, qui remonte provisoirement à la 4e place, ne déroge toutefois toujours pas à sa réputation. Avec elle, il y a toujours du spectacle, et quand son partenaire de jeu a aussi des intentions, cela donne un match très agréable à 7 essais. Quatre ont été inscrits par les hôtes dont trois lors d’une première période (27-7) qui laissait croire à une promenade de santé. Il n’en fût rien, car le retour des vestiaires des Parisiens a semé le doute dans les esprits de Girondins en difficulté sur deux accélérations de Jérémy Sinzelle et Waisea.
A 27-19 à la 49e minute, une simple victoire de l’UBB aurait satisfait un stade Chaban-Delmas autant refroidi que ses favoris, et qui se sont vraiment libérés sur un drop de Simon Hickey de retour à la manœuvre (53e). Un 4e essai assassin de Yann Lesgourgues après un énorme travail de Julien Rey (63e) a ensuite permis de finir le travail. « On a oublié de s’enlever le doigt du c.. à la pause, regrettait avec un langage fleuri le 3e ligne Marco Tauleigne. On s’est mis en tête que c’était un match presque plié et on est retourné sur le terrain avec moins d’ambitions. Ces deux essais nous ont réveillés par la suite. »
Le Figien du Stade français Waisea Nayacalevu (à droite), taclé par l’Australien de l’UBB Blair Connor, le 5 novembre au stade Chaban-Delmas. | NICOLAS TUCAT / AFP
Côté parisien, tout laissait penser à la pause que les incertitudes autour du club, englué dans le ventre mou du classement (9e), pénalisé par des départs de joueurs cadres et d’autres en pleine réflexion en raison des rumeurs de vente qui circulent, étaient à l’origine d’une production inquiétante.
Pendant trente minutes, ce fût en effet très compliqué pour les hommes de Gonzalo Quesada d’endiguer l’appétit bordelais, alors que les visiteurs avaient pourtant concrétisé leur premier temps fort grâce à un essai de l’ouvreur d’un jour Hugo Bonneval (0-7, 8e). « Après une bonne entame, c’est le vide, a reconnu l’ailier Jérémy Sinzelle. On se relâche, on manque trop de plaquages, on se fait punir. Les Bordelais en ont profité et, pour nous, c’est sanction. »
Une fois lancés, les Girondins n’ont pas fait de détails, infligeant un 13-0 en dix minutes avec deux pénalités de Simon Hickey et un essai, opportuniste, de Hugh Chalmers sur un lancer adverse égaré (13-7, 21e). Le capitaine Clément Maynadier récompensait à la demi-heure un gros travail de ses avants, imité ensuite par Julien Rey, servi juste avant la pause par une chistera de Chalmers.
La suite fût un peu moins claire pour l’UBB face à des visiteurs jouant tous les coups à fond et prouvant qu’ils avaient vraiment des ressources. « On ne positive pas pour positiver, mais dans le contexte de la semaine, par rapport à tout ce que vous savez, on fait un plutôt bon match », estime même Gonzalo Quesada.