Endurance : victoire de Porsche en LMP1, sacre d’Alpine en LMP2
Endurance : victoire de Porsche en LMP1, sacre d’Alpine en LMP2
Le Monde.fr avec AFP
La 919 Hybrid remporte les Six heures de Shanghaï, avant-dernière étape du Championnat d’endurance, marquée par les départs annoncés de Weber et Audi.
Porsche une fois encore champion du monde : la 919 Hybrid de l’Australien Mark Webber remporte, dimanche 6 novembre, les Six heures de Shanghai, avant-dernière étape du Championnat du monde d’endurance – WEC en anglais. Sans attendre Bahreïn dans deux semaines, la marque allemande conserve ainsi son titre mondial. C’est la sixième victoire de Porsche en 2016, dont celle acquise aux 24 Heures du Mans en juin. Webber, associé au Néo-Zélandais Brendon Hartley et à l’Allemand Timo Bernhard, termine avec une minute d’avance sur les deux Toyota TS050 qui complètent le podium.
En terminant deuxième des LMP1 Privés, la Rebellion R-One numéro 13 permet à son écurie de conserver son 5e Trophée Endurance conquis dès les Six heures de Fuji, le 16 octobre, grâce à la 6e victoire du trio Imperatori-Kraihamer-Tuscher. Une course qui laisse néanmoins un goût amer à la team suisse, puisqu’elle met fin à une série de dix victoires d’affilée débutée en 2015.
La Porsche 919 Hybrid du trio de pilotes Timo Bernhard-Mark Webber-Brendon Hartley, le 6 novembre lors des Six Heures de Shanghaï. | JOHANNES EISELE / AFP
En LMP2, celle des prototypes non hybrides, Alpine s’assure, également avant la fin de la saison, le titre suprême dans sa catégorie. La Signatech Alpine pilotée par le Français Nicolas Lapierre, l’Américain Gustavo Menezes et le Monégasque Stéphane Richelmi, a en effet assuré une 4e place synonyme de titre pour la marque française.
Audi, 18 saisons
Il y aura donc peu d’enjeux sportifs à Bahreïn dans deux semaines, pour la 9e et dernière manche du WEC. Mais une forte charge émotionnelle, puisque ce sera la dernière course pour Webber, avant sa retraite sportive, et pour Audi, qui va quitter l’endurance après 18 saisons de présence (depuis 1999), marquées par 13 victoires au Mans. Audi a annoncé, mercredi 2 novembre, vouloir se concentrer sur la Formule E, championnat de monoplaces électriques.
Ce n’est pas une surprise, une semaine après l’annonce de Volkswagen de ne plus participer au Championnat des rallyes. Mais une nouvelle néanmoins difficile à « digérer » pour certains, comme l’attestent les silences des dirigeants et du pilote quadruple champion du monde de rallye Sébastien Ogier.
Le Suisse Matthias Beche quitte sa Oreca 05 Nissan à pied, après un accrochage lors des Six Heures de Shanghaï le 6 novembre. | JOHANNES EISELE / AFP
Ce départ d’Audi se veut la première étape de la réorientation sportive du groupe Volkswagen AG. Mais peut-être celle-ci a-t-elle été un peu précipitée. « Comme nos voitures de série sont devenues de plus en plus électriques, nos voitures de course, fers de lance technologiques d’Audi, doivent l’être encore plus », a déclaré le président du directoire Rupert Stadler au personnel de la division de voitures de sport, selon le communiqué d’Audi du 2 novembre. Après le scandale des tests antipollution truqués sur ses moteurs diesel et ceux de VW, Audi s’est fixé comme objectif de porter à 25 % la part des véhicules à zéro émission dans ses ventes à l’horizon de 2025.
Le WEC et la FE intimement liées
Le retrait de VW pose le problème de l’avenir sportif de Sébastien Ogier et de son copilote Julien Ingrassia. Le « transfert » technologique d’Audi pointe l’organisation spécifique des pilotes engagés en endurance qui, parallèlement, courent le championnat de Formule E, alternant les 9 courses du WEC et les 12 de FE. Ainsi, les deux têtes d’affiche d’Audi Sport en LMP1, Lucas Di Grassi et Loïc Duval, également membres, respectivement, des teams ABT Schaeffer Audi Sport et Faraday Future Dragon Racing ; idem pour les deux pilotes d’endurance Toyota Racing, Stéphane Sarrazin et Sébastien Buemi. Le premier, pilote chez Venturi Formula E ; le second, double champion du monde en FE avec Renault e. Dams. Même situation pour son coéquipier Nicolas Prost, ainsi que pour Sam Bird (DS Virgin Formula E et Ligier-G Drive en LMP2) et Daniel Abt (Audi Sport Schaeffer Audi Sport et Rebellion Racing).
Une redistribution à envisager dès Bahreïn, le 19 novembre, lors des dernières Six heures du WEC 2016, au parfum d’au revoir.