Scandale présidentiel : deux ex-proches conseillers de Park Geun-hye arrêtés
Scandale présidentiel : deux ex-proches conseillers de Park Geun-hye arrêtés
Le Monde.fr avec AFP
L’ancien conseiller Ahn Jong-beom a été interpellé pour abus de pouvoir et tentative d’extorsion. Quant à Jeong Ho-seong, il est soupçonné d’avoir fourni des informations classées.
Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Séoul samedi 5 novembre, afin de réclamer la démission de Park Geun-hye . | ED JONES / AFP
Dans le cadre de l’enquête sur le scandale politique qui a fait plonger la cote de popularité de Park Geun-hye, deux ex-proches conseillers de la présidente ont été arrêtés dimanche 6 novembre.
Dès le matin, l’ancien conseiller présidentiel Ahn Jong-beom a été arrêté pour abus de pouvoir et tentative d’extorsion, rapporte l’agence sud-coréenne Yonhap. Il est soupçonné d’avoir aidé Mme Choi à récupérer des millions de dollars auprès de conglomérats qu’elle aurait obligés à effectuer d’importants dons à des fondations créées à cet effet. M. Ahn, qui a démissionné fin octobre, était en garde à vue depuis mercredi. Il a stipulé qu’il « assumerait le fait d’avoir mal conseillé la présidente », rapporte Yonhap.
Un autre ancien proche conseiller de Mme Park, Jeong Ho-seong, a été formellement arrêté. Agé de 47 ans, il était considéré comme le bras droit de Mme Park, pour laquelle il travaillait depuis 1998. Il est soupçonné d’avoir donné à Mme Choi des informations classifiées, dont des discours.
La présidente tente, en vain, de redresser la barre
Samedi, des dizaines de milliers de Sud-Coréens ont manifesté à Séoul pour exiger la démission de leur présidente, qui a endossé la pleine responsabilité du scandale.
Embourbée depuis plusieurs jours dans ce scandale, Mme Park a sans succès tenté de redresser la barre, en remaniant largement son gouvernement, ou encore avec une allocution télévisée empreinte d’émotion, vendredi, au cours de laquelle elle s’est dite prête à être entendue par le parquet malgré son immunité présidentielle.
La présidente a cependant démenti les rumeurs les plus scabreuses circulant sur sa relation avec Mme Choi, dépeinte par les médias sud-coréens sous les traits de « Raspoutine » : à savoir que sous son influence néfaste, elle aurait succombé à un culte et présidé à des rituels chamaniques à la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne.