La présidentielle américaine vue de l’étranger
La présidentielle américaine vue de l’étranger
L’éventualité d’une victoire du candidat républicain, Donald Trump, face à la démocrate Hillary Clinton, réjouit surtout en Russie et parmi les extrêmes droites européennes.
« Piñata » à l’effigie du candidat républicain, Donald Trump, le 2 mars à Tijuana, au Mexique. Les « piñatas » sont des poupées remplies de confiseries sur lesquelles les enfants frappent avec des bâtons afin de les faire éclater. | Gregory Bull / AP
Les résultats de l’élection présidentielle du 8 novembre aux Etats-Unis, première puissance planétaire, sont attendus dans le monde entier. Les déclarations et le programme du candidat républicain, Donald Trump, inquiètent vivement dans de nombreux pays, tandis que la candidate démocrate, Hillary Clinton, est vue comme garante de la continuité dans de nombreux domaines.
En Europe
Dans les rangs des dirigeants des institutions européennes, la récente remontée de Donald Trump dans les sondages et l’éventualité de son arrivée au pouvoir font souffler un vent de panique à Bruxelles, où l’on préférerait la victoire de la candidate démocrate.
Le candidat républicain, Donald Trump, cultive en effet sa proximité avec la droite dure et l’extrême droite européennes, dont il partage les opinions antimigrants, ou anti-islam. Il est apprécié par de nombreuses personnalités issues de cette mouvance : la présidente du Front national, Marine Le Pen ; le Néerlandais Geert Wilders, chef du Parti pour la liberté, allié du FN au Parlement européen ; Nigel Farage, le dirigeant du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP)…
Parmi les dirigeants européens, un seul a fait mine de soutenir le candidat républicain : le très populiste Viktor Orban, premier ministre hongrois.
En Russie
Donald Trump, « le candidat de la paix », a les faveurs des Russes, par rapport à Hillary Clinton, « la candidate de la guerre », selon la grille de lecture en vigueur à Moscou. Elle fait notamment les frais de son opposition à Vladimir Poutine quand elle était secrétaire d’Etat.
En Iran
Les Iraniens optent pour Hillary Clinton, la candidate « la moins pire ». Ils redoutent en effet que, s’il est élu président des Etats-Unis, Donald Trump remette en cause l’accord sur le nucléaire obtenu en juillet 2015, qu’il avait qualifié de « catastrophique ».
En Chine
En Chine, les débats entre les deux candidats américains ont été largement regardés et commentés, comme le fut le reste de la campagne. Mais les médias officiels en ont surtout profité pour dénigrer la démocratie américaine.
En Israël
Les relations entre Israël et les Etats-Unis sont si étroites qu’Israël est le premier sujet de politique étrangère soumis aux candidats. Le vote juif aux Etats-Unis penche largement pour les démocrates, tandis que le vote des expatriés américains en Israël est plus favorable au camp républicain. Or, le Grand Old Party estime que dans certains Etats, le vote des expatriés pourrait s’avérer très important, voire déterminant.
Au Mexique
Au Mexique, pays pointé du doigt par Donald Trump dans sa croisade antimigrants, les incertitudes sur le résultat de l’élection présidentielle américaine font tanguer la devise mexicaine, qui a déjà plongé de 9 % en 2016.
Les marchés financiers
La possible victoire du candidat républicain à l’élection présidentielle américaine fait frémir les acteurs des marchés financiers, notamment à New York, mais aussi à Londres, Paris, Francfort, Hongkong et Shanghaï. M. Trump inquiète les acteurs des marchés financiers et les industriels, même s’il leur promet de fortes baisses d’impôts et une dérégulation à tout-va dans la finance ou l’énergie.