Malgré un reflux observé ces derniers jours, la mobilisation des policiers continue. De nouvelles manifestations ont en effet eu lieu lundi 7 novembre à Melun, en région parisienne, ainsi qu’à Grenoble.

Le rassemblement de Melun (Seine-et-Marne) s’est déroulé dans la soirée devant le siège de la Direction départementale de la sécurité publique, « en tenue civile » et sans véhicule siglé « police », a précisé une source policière à l’Agence France-Presse.

Un officier y ayant participé a comptabilisé « entre 250 et 280 fonctionnaires ». Ce rendez-vous « asyndical et apolitique » s’est terminé peu avant 23 heures, selon la même source. « Les collègues ont chanté La Marseillaise, il n’y a pas eu de prise de parole », a-t-elle ajouté.

Certains policiers sur place tenaient des pancartes exprimant leur soutien à leurs collègues de Saint-Pierre-lès-Nemours, après qu’une policière a été violemment percutée par une voiture volée dans cette commune de Seine-et-Marne la semaine dernière. Les deux occupants du véhicule ont depuis été mis en examen et écroués.

Attaque aux cocktails Molotov

A Grenoble, une centaine de personnes se sont rassemblées dans le calme, à midi, devant la préfecture de l’Isère, selon une source policière. Le mouvement de grogne des policiers est né après une attaque aux cocktails Molotov contre quatre agents à Viry-Châtillon (Essonne). Deux d’entre eux ont été grièvement brûlés.

Il a fait tache d’huile avec des manifestations dans plusieurs villes de France depuis le 17 octobre avant de connaître un reflux, avec toutefois encore des rassemblements ponctuels. Le 26 octobre, le ministre de l’intérieur a annoncé une enveloppe de 250 millions d’euros et des mesures concernant notamment la légitime défense.