La présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen, à Washington, jeudi 17 novembre. | JIM WATSON / AFP

Janet Yellen a indiqué, jeudi 17 novembre, devant le Congrès américain à Washington qu’elle comptait « absolument » terminer son mandat à la présidence de la banque centrale (Fed), alors qu’elle a été vivement critiquée par le président élu le 9 novembre, Donald Trump, durant la campagne électorale.

« J’ai tout à fait l’intention de servir mon mandat jusqu’à son terme », qui intervient en février 2018, a déclaré Mme Yellen, une démocrate et la première femme à diriger l’institution monétaire la plus puissante du monde.

Accusée de « maintenir les taux artificiellement bas »

Pendant sa campagne, le candidat républicain n’a eu de cesse d’attaquer sa politique, la jugeant laxiste. En septembre, il a à plusieurs reprises déclaré que la banquière centrale devrait « avoir honte » de « maintenir les taux artificiellement bas ». Et ce dans le but de favoriser la candidate démocrate Hillary Clinton, selon lui. « Je rappelle avec énergie que la politique partisane n’a aucune influence sur nos décisions de politique monétaire », s’était défendue Mme Yellen, le 21 septembre.

Interrogée lors d’une audition devant une commission économique au Congrès sur les mesures de relance budgétaire envisagées par le futur président, élu notamment sur une promesse de réduire les impôts des sociétés, elle a invité le Congrès et la nouvelle administration à « examiner avec prudence » l’impact de telles mesures, notamment sur l’endettement à long terme. Mme Yellen a redit que l’économie faisait « de très bons progrès » vers les deux cibles de la Fed : le plein-emploi et une inflation de 2 %.