La compagnie aérienne Lufthansa a encore annulé plus de 900 vols jeudi 24 novembre, au deuxième jour de la grève de ses pilotes d’avion, prévue pour se poursuivre vendredi.

Après l’annulation de 876 vols mercredi, ce sont encore 912 vols, dont 82 vols long-courriers qui seront annulés jeudi, ce qui affecte environ 115 000 passagers, tous au départ ou à l’arrivée de l’Allemagne, avait prévenu mercredi Lufthansa.

De son côté, le syndicat de pilotes Cockpit a d’ores et déjà averti que la grève se poursuivrait vendredi, cette fois sur les vols court-courriers. Le nombre de vols prévus pour être annulés vendredi devrait être communiqué dans la journée.

Treize mouvements de grève depuis 2014

Mettant en avant l’absence d’augmentations salariales depuis plus de cinq ans et une importante perte de pouvoir d’achat en raison de l’inflation, alors même que l’entreprise faisait des bénéfices, Cockpit réclame rétroactivement une revalorisation moyenne de 3,66 % par an, bien loin de 2,5 % sur six ans proposés par la direction.

Les autres compagnies du groupe Lufthansa, à savoir Eurowings, Germanwings, Swiss, Austrian Airlines, Air Dolomiti et Brussels Airlines ne sont, elles, pas concernées par ce mouvement de grève.

Comme lors des treize précédentes grèves de ses pilotes depuis le printemps 2014, Lufthansa essaie de limiter l’impact du mouvement social en prévenant en amont ses clients pour qu’ils ne viennent pas à l’aéroport, en réservant des milliers de chambres d’hôtel aux alentours des aéroports de Francfort (ouest) et Munich (sud), ses principaux hubs, et en proposant aux passagers d’échanger ou de se faire rembourser leurs billets d’avion.

Selon le tabloïd Bild, chaque jour de grève coûte environ 10 millions d’euros à Lufthansa.