Alain Prost au volant de sa monoplace Renault lors du Grand Prix de France sur le circuit Paul-Ricard au Castellet, au début des années 1980. | STF / AFP

Le Grand Prix de France de formule 1 va fait son retour au calendrier du Championnat du monde, en 2018, sur le circuit du Castellet (Var), après dix ans d’absence.

L’annonce officielle de ce retour, avec tous les détails, sera faite lundi 5 décembre à Paris, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’Automobile Club de France (ACF).

Le dernier Grand Prix de France de F1 a eu lieu en 2008, sur le circuit de Magny-Cours (Nièvre), avec un déficit important épongé par l’Etat et les collectivités locales. Il a déjà eu lieu au Castellet, dans les années 1970 et 1980, puis le circuit a été racheté par Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1 qui l’a totalement rénové. Il l’a ensuite cédé à son épouse Slavica dans le cadre de leur divorce retentissant.

Christian Estrosi a promis au printemps, pendant sa campagne pour devenir président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), qu’il ferait le maximum pour faire revenir la F1 au Castellet, en tablant sur des retombées touristiques dans les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes et le Var.

Un coût estimé à 20 millions d’euros

Le dossier a été mené avec la plus grande discrétion, ces derniers mois, en petit comité, et certains médias français évoquent déjà un contrat de cinq ans avec Formula One Management (FOM), la société de M. Ecclestone qui gère les droits commerciaux de la F1 et vend le plateau (11 écuries et 22 pilotes) à chaque promoteur national.

Le coût du plateau de F1 est estimé à 20 millions d’euros en Europe, et jusqu’à deux fois plus en Asie, hors frais d’organisation. Seules les collectivités de la région PACA seraient impliquées financièrement dans ce dossier, au sein d’un groupement d’intérêt public (GIP), l’Etat restant à l’écart, a-t-on appris de source proche du dossier.

Le circuit Paul-Ricard du Castellet accueille à nouveau depuis l’an dernier le Bol d’or, une grande épreuve d’endurance motocycliste, comme de 1978 à 1999, qui a attiré 75 000 spectateurs pendant deux jours en septembre.

Les autorités locales italiennes viennent de signer un nouveau contrat de trois ans pour l’organisation du Grand Prix d’Italie à Monza, près de Milan. Par contre, le Grand Prix d’Allemagne n’aura pas lieu en 2017, alors que l’Allemand Nico Rosberg vient d’être sacré champion du monde dans une Mercedes.