Les filles de Jacqueline Sauvage ont déposé une demande de grâce totale à l’Elysée
Les filles de Jacqueline Sauvage ont déposé une demande de grâce totale à l’Elysée
Le Monde.fr avec AFP
Condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, elle avait obtenu en janvier une grâce partielle lui permettant de présenter une demande de libération conditionnelle. Celle-ci a été refusée à deux reprises.
Les filles de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, ont déposé vendredi 2 décembre à l’Elysée une demande de « grâce totale », une semaine après le rejet en appel de sa demande de libération conditionnelle, ont annoncé ses avocates.
« Une pétition de plus de 300 000 signataires sollicitant la libération immédiate de leur mère a été jointe à cette demande », ont précisé Mes Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta. Dans leur lettre adressée à François Hollande, les trois filles de Jacqueline Sauvage se disent « désespérées » de ne pas avoir leur mère près d’elles, « inquiètes pour son état de santé » et « craignant pour sa vie ». Elles disent aussi ne « plus » savoir « comment intervenir face à toutes ces interminables procédures qui n’aboutissent pas ».
La semaine précédente, se disant « épuisée par ce parcours judiciaire », elle avait renoncé à se pourvoir en cassation après que la cour d’appel de Paris eut rejeté sa demande d’aménagement de peine, à laquelle le parquet général ne s’était pourtant « pas opposé ».
Grâce partielle obtenue en janvier
Devenue un symbole des victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage avait obtenu le 31 janvier, après une forte mobilisation, une grâce partielle du président François Hollande, lui permettant de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.
Le 10 septembre 2012, Jacqueline Sauvage a tué son époux de 65 ans de trois coups de fusil dans le dos, à La Selle-sur-le-Bied (Loiret). En première instance en octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage, aujourd’hui âgée de 68 ans, a été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. A chaque fois, la cour d’assises, composée de magistrats professionnels et de jurés populaires, a écarté la préméditation de son geste.