LA LISTE DE NOS ENVIES

Cette semaine, plongez dans les coulisses de la primaire de la droite, écoutez les paroles poignantes d’enfants syriens plongés dans la misère de l’exil et découvrez la vie hors du temps de la communauté des Indiens Waura au Brésil.

Primaire à droite, une affaire de famille

Instincts Primaires : François Fillon tacle Alain Juppé, "s'est-il trompé d'élection ?" (Vidéo)
Durée : 00:58

Tout commence à la veille des élections régionales. Nicolas Sarkozy souhaite faire de ce scrutin le couronnement de son retour en politique. Une victoire des Républicains (LR) le sacrerait définitivement comme le candidat naturel à l’élection présidentielle, lui évitant de passer par une primaire dont il ne veut pas. Rien ne va se dérouler comme prévu. Le Front national (FN) arrive en tête dans bon nombre de territoires. L’ancien président de la République devra se plier à la primaire s’il veut retrouver l’Elysée.

L’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg, qui avait réussi à créer la surprise en se positionnant à la troisième place de celle de la gauche cinq ans plus tôt, est interrogé par les partisans d’Alain Juppé sur la marche à suivre. L’idée est simple : multiplier les bureaux de vote pour entraîner une large participation. Les soutiens de Nicolas Sarkozy finissent par accepter. Dans le camp du maire de Bordeaux, on se frotte les mains. Mais ce n’est finalement pas lui qui profitera de ce maillage renforcé du territoire, qui facilitera un vote rural favorable à François Fillon.

Pendant un an et demi (soit 300 heures tournées), Thomas Legrand, Bruno Joucla et Elise Baudoin ont suivi les candidats de la primaire de la droite avec l’idée de raconter comment cette famille politique, habituée à la culture du chef, allait vivre cette confrontation inédite. Résultat : une histoire singulière dont la fin l’est tout autant. Joël Morio

« Instincts primaires : coulisses d’une élection », de Thomas Legrand, Bruno Joucla et Elise Baudoin (France, 2016, 150 minutes). Sur C8.fr

Ces enfants syriens au cœur de l’exil

Pour son centième numéro, le magazine « Droit de suite » propose un rendez-vous chargé d’émotion : le Liban et ses camps de réfugiés. Le sujet : faire parler de leur vie les enfants syriens. Le confesseur : Bernie Bonvoisin, ancien chanteur du groupe Trust devenu acteur, réalisateur, écrivain et scénariste.

Grâce à l’aide de la journaliste Jeanine Jalkh, il a pu rencontrer Maria Assi, directrice de l’association Beyond, ainsi que des enfants ayant vécu des expériences souvent traumatisantes dans leur pays natal. Dans la boue, à la lumière crue du petit matin, dans les tentes de fortune de ces camps, le réalisateur fait parler des gosses de 9 à 13 ans.

Chaque témoignage est un choc : envie de retour au pays, souvenirs de guerre ou d’un doux passé révolu, bouffées de tristesse en évoquant l’absence de proches. Rien n’est éludé. Au milieu d’un univers où la pauvreté n’a plus de seuil, des cours de théâtre sont donnés par des volontaires pour libérer la parole d’enfants qui ont grandi trop vite. Et des professeurs dévoués font en sorte que cette génération des camps soit éduquée. « Ma colère se mêle aujourd’hui à ma honte », lance Bernie Bonvoisin. Alain Constant

« Paroles d’enfants syriens. La misère entre deux jardins », de Bernie Bonvoisin et Pedro Brito Da Fonseca (France, 2016, 52 minutes). Sur LCP. fr

Christian Karembeu, la tribu dans la peau

Christian KAREMBEU part à la rencontre des tribus du bout du monde
Durée : 02:33

Avec « Tribus XXI », Planète+ inaugure une nouvelle série documentaire qui met en lumière la destinée de cinq peuples – du Brésil, d’Ethiopie, d’Indonésie, du Kenya et de Namibie. Ils vivent hors du monde moderne mais utilisent des technologies pour continuer à exister.

Ce programme est porté avec justesse par Christian Karembeu, vainqueur du Mondial 1998. Lui avoir confié cette série a du sens : il est lui-même kanak, une tribu de la Nouvelle-Calédonie que l’on surnomme les « Guerriers de l’an 2000 ».

Dans ce premier volet, l’ancien footballeur nous entraîne à Piyulaga, un village niché au fin fond de l’Etat du Mato Grosso, au Brésil. Là, dans le parc indigène du Xingu, vit une étonnante communauté de 400 habitants : les Waura. Depuis une dizaine d’années, ce peuple, qui a choisi de continuer de vivre dans le sud de l’Amazonie, a décidé de s’ouvrir – en partie – au monde moderne sans renier son mode de vie ancestral. Pour montrer à la jeune génération et au reste du Brésil que leur « culture est bien vivante », certains membres de cette tribu ont appris à manier des… caméras numériques. Mustapha Kessous

« Tribus XXI au Brésil, à la rencontre des Indiens Waura », de Xavier Lefebvre (France, 2016, 52 minutes). Sur Planète+.