Deux fillettes se sont fait exploser, dans la matinée du dimanche 11 décembre, dans un marché très fréquenté de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, faisant au moins 17 blessés.

Abdulkarim Jabo, un membre des milices civiles d’autodéfense [mises en place pour aider l’armée à combattre Boko Haram] de la capitale du Borno qui était présent sur place, a assuré à l’Agence France-Presse qu’elles devaient avoir « 7 ou 8 ans ».

« Les fillettes sont descendues d’un pousse-pousse et sont passées devant moi sans trahir une quelconque émotion. J’ai essayé de parler à l’une d’elle en haoussa et en anglais, mais elle n’a pas répondu. Je pensais qu’elles cherchaient leur mère. Elle s’est dirigée vers des vendeurs de volailles et a déclenché sa ceinture d’explosifs. »

La deuxième explosion a été déclenchée alors que des vendeurs du marché apportaient de l’aide aux blessés.

« Nous avons évacué 17 personnes, avec différents degrés de blessures, a indiqué Bello Dambatta, de l’agence locale de gestion des urgences (Sema). Les corps mutilés des deux kamikazes ont aussi été évacués. »

Ce double attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, mais le procédé utilisé est celui du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, qui a souvent eu recours à des femmes et jeunes filles pour perpétrer des attaques contre la population.

Lire les explications (avril 2015) : Boko Haram : qui sont les femmes kamikazes ?

Cette secte salafiste extrémiste transformée en mouvement djihadiste, a fait plus de 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009, selon les estimations.

Comprendre la menace de Boko Haram en 5 minutes
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