L’université de Strasbourg. | Unistra - Catherine Schroder

Michel Deneken a été élu président de l’université de Strasbourg, mardi 13 décembre. Le professeur de théologie, vice-président de l’établissement depuis huit ans, a recueilli 26 voix en sa faveur, contre 9 pour sa concurrente, la professeure de science politique Hélène Michel. Le débat autour de son statut de prêtre, ouvert dans la communauté universitaire, se trouve ainsi tranché dans les urnes.

Le Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup- FSU) avait vu dans son éventuelle élection une « entorse au principe républicain de la neutralité des services publics ». Bien que rien n’empêche, légalement, l’élection d’un enseignant-chercheur, par ailleurs prêtre, à la tête d’une université, « cela n’est pas souhaitable dans le contexte actuel de débat vif et de fortes tensions sur la laïcité », jugeait Pascal Maillard, secrétaire académique du Snesup à Strasbourg.

Une polémique écartée par le principal intéressé : « Je suis vice-président depuis huit ans, président par intérim depuis septembre, cela n’a jamais posé de problème, a-t-il rappelé dans les colonnes du Monde. Les engagements et les convictions existent chez chacun, mais l’université est le lieu où ces appartenances n’interviennent pas dans le travail d’enseignement et de recherche, dans le respect de la loi républicaine et des règles de déontologie et d’éthique. »